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Pêche au maquereau : Les pêcheurs pélagiques craignent de disparaître

Publié le 25 avril 2024 à 16:37, modifié le 25 avril 2024 à 16:38

Par: Maissem Sahraoui

La ministre de Pêches et Océans Canada, Diane Lebouthillier a annoncé ce matin l’ouverture de la pêche au maquereau à usage personnel seulement. Les pêcheurs pélagiques sont furieux et craignent maintenant de disparaitre.

Le ministère de Pêches et Océans Canada a annoncé l’ouverture d’une pêche à l’appât du maquereau, mais à usage personnel seulement. La fermeture de la pêche commerciale se maintient.

Diane Lebouthillier, ministre de Pêches et Océans Canada, explique : « On vise vraiment à trouver un juste équilibre entre la protection de la ressource, équiper nos pêcheurs avec les appâts donc ils ont besoin et ce, tout en obtenant les données récentes sur le terrain»

C’est 470 tonnes de poissons qui pourront être récupérées et utiliser en guise d’appât dès ce printemps. La ministre mentionne que ce quota sera divisé en deux parts égales, mais les détails restent à confirmer.

Elle ajoute : « On a besoin d’avoir des données scientifiques donc ce serait très présomptueux de ma part de vous dire que voici en quelle année on va voir une pêche commerciale. »

Du côté des pêcheurs pélagiques, cette annonce est comme un coup fatal. Ce secteur a du mal à joindre les deux bouts en raison de moratoires imposés depuis deux ans sur diverses espèces de poisson. Ils se sentent peu à peu effacés du débat et des prises de décision.

Le président du Regroupement des pêcheurs professionnels pélagiques du sud de la Gaspésie, Ghislain Collin, mentionne : « 5 ans ou 10 ans encore avant d’attendre qu’une pêche commerciale rouvre. C’est certain que personne ne va tenir le coup. La ministre l’a dit aussi en conférence qu’il n’y a aucune compensation qui est envisagée. Donc pour les pélagiques ça va être très très très difficile. C’est encore un autre gros coup qui vient nous tomber dessus. »

Ghislain Collin insiste, cette annonce est le clou dans le cercueil d’une industrie déjà mise à mal en Gaspésie : « On ne peut pas vendre l’appât. Le permis appât ne permet pas de vendre la ressource. Donc il va n’y avoir aucune retombée dans la région de cette mesure-là…rien. »

Puisqu’ils ne sont toujours pas inclus dans les comités de consultation du ministère, et qu’aucune solution de semble s’offrir à eux, le président du regroupement de pêcheurs mentionne une volonté de faire pression judiciairement sur la question des rachats de permis.