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Patinage artistique : Inégalités à travers la province, décrochage à prévoir

Publié le 14 janvier 2021 à 17:27, modifié le 14 janvier 2021 à 17:27

Par: CIMTCHAU

Certains remarquent des inégalités au patinage artistique depuis le début de la pandémie. Le club de patinage artistique de Baie-Saint-Paul ne peut tenir de pratiques depuis octobre. L’ex-Olympienne Marie-Claude Savard-Gagnon souligne la démotivation de ses patineuses alors que celles-ci sont désavantagées de plusieurs façons.

Limitée à donner des entraînements en ZOOM depuis octobre, Marie-Claude Savard-Gagnon craint que certains de ses élèves décrochent dans les prochains mois. Ce que les jeunes préfèrent de ce sport, c’est de le pratiquer sur la glace, mais voilà que leurs parents doivent payer pour louer la patinoire. La semaine dernière, le patinage libre était autorisé à Baie-Saint-Paul, mais ce n’était toujours pas le cas pour les pratiques du club, malgré l’existence d’un protocole de sécurité émis par Patinage Québec.

«Étant que les arénas étaient déjà ouverts, je n’ai pas trop compris pourquoi on autorisait le patinage libre avec plusieurs personnes sans surveillance, alors que nous on ne pouvait pas tenir des pratiques. Pour moi c’est un non-sens», a mentionné Savard-Gagnon d’entrée de jeu.

Les sports-études au Québec pourront reprendre leurs activités dès lundi, mais les athlètes de Charlevoix sont désavantagés avec l’absence de ce genre de programme.

«Moi j’ai une élève à Baie-Saint-Paul qui fait des compétitions contre des patineuses en sport-études. Elle n’a pu s’entraîner sur la glace depuis pratiquement toute l’année scolaire. Elle pense même à décrocher, parce que se demande comment elle va être capable de rivaliser avec les patineuses en sport-études qui ont pu patiner toute l’année contrairement à elle», s’exclame-t-elle.

Le patinage artistique est un sport à développement hâtif surtout chez les filles qui doivent avoir acquis le plus de compétences avant leur adolescence. Le volume d’entraînement perdu dans les derniers mois aura des conséquences. L’ex-Olympienne s’inquiète si les pratiques demeurent interdites d’ici avril.

«Si on ne reprend pas les activités, je comprends le contexte actuel et pourquoi on est arrêté, mais nous ici la glace va fermer en avril et ce jusqu’en septembre. La question est donc : est-ce que mes élèves vont tous être de retour en septembre?», s’inquiète-t-elle. Le CPA de Baie-Saint-Paul était sur une bonne lancée avec le début de la pandémie avec près d’une centaine d’inscriptions.

Elle salue toutefois l’effort des parents pour tenter de garder leurs enfants accrochés au sport.

«Moi j’ai des parents en or. Ils ont été là depuis le début, mais les parents sont épuisés d’essayer de garder leur jeune motivé», a-t-elle conclu tenant à remercier tous les parents de ses élèves pour leur compassion.