« On est contents d’être à Clermont, mais dans ce contexte-là, on se pose encore la question si on ne va pas s’en aller », avoue Kaïs Demers-El-Ferjani.

Des citoyens, nouvellement installés à Clermont depuis un an, vivent un calvaire. Choisissant Charlevoix pour sa tranquillité, ils doivent plutôt composer avec le passage de poids lourds près de chez eux. Ils craignent pour leur sécurité et celle de leur enfant.

« J’avais vraiment peur qu’ils se fassent ramasser par un camion. Le matin, il fallait qu’on se lève très tôt avant même qu’ils se lèvent parce qu’on avait l’impression qu’ils pourraient ouvrir la porte et aller à l’extérieur », témoigne le père de trois enfants.

Situés près des carrières de sables, trois rues sont utilisées comme voie de passage par les imposants véhicules.

« On a du monde malade dans nos rues par rapport à ces camions. Ça ne peut plus durer, il faut que la ville nous écoute », demande la porte-parole du mouvement citoyen, Émilie Thibeault.

La problématique existe depuis plus de 20 ans. Elle s’est accentuée au fil des années. Selon les habitants des rues des Vieux-Moulins, Clairval et du chemin des lacs, 300 camions peuvent circuler du printemps jusqu’à l’automne. De plus, les heures où ils peuvent circuler seraient non respectées.

« Un bon matin, c’est sûr que je vais me faire ramasser.  J’en ai même vu un sauter l’autre bord du parapet parce qu’il y avait des gros trucks qui s’en venaient », raconte le citoyen, Réal Desjardins.

Les résidents du secteur ont atteint leur limite. Ils ont remis hier à la Ville une pétition signée par 169 contribuables. Ils proposent comme solution : une voie de contournement liée à Produits forestiers Résolu. Le maire précise qu’il s’agit d’un dossier complexe qui demandera la collaboration du Ministère des transports.

« Le problème existe depuis longtemps. Est-ce que cela a augmenté, peut-être oui. Mais au bout de la ligne, on va essayer de trouver une piste de solution et la table de conseil est avec moi pour trouver quelque chose pour ces gens-là », répond le maire, Luc Cauchon.

Une réunion entre les citoyens et la Ville est prévue le 26 avril prochain.