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Pas de consensus sur un débat en français au Nouveau-Brunswick

Publié le 29 août 2018 à 15:15, modifié le 29 août 2018 à 17:11

Par: CIMTCHAU

Les francophones du Nouveau-Brunswick pourraient ne pas avoir accès à un débat dans leur langue, opposant tous les chefs de parti. Radio-Canada a annulé son émission spéciale alors que Rogers pourrait présenter un débat sans le chef progressiste conservateur.

Difficile d’organiser un débat des chefs en français dans la présente campagne électorale au Nouveau-Brunswick. C’est que le leader des progressistes conservateurs n’est pas confortable pour débattre dans la langue de Molière. «Dans un débat où les termes peuvent être assez précis et assez pointus on aime mieux utiliser la langue qu’on est habitué avec»’ explique le candidat du PCNB dans Madawaska-les-Lacs-Edmundston, Jeannot Volpé.

Différentes options ont été présentées aux partis comme celles de tenir un forum bilingue ou qu’un candidat francophone prenne la place du chef, ce qui a été refusé par les libéraux. «C’est le chef du parti qui veut devenir premier ministre, affirme le candidat libéral dans Edmundston-Madawaska-Centre, Jean-Claude d’Amours. C’est la moindre des choses que la population du Nouveau-Brunswick ait cette opportunité. J’invite encore une fois M. Higgs à s’assurer les deux débats.»

«Ils veulent faire de l’élection du Nouveau-Brunswick une élection à propos de la langue française alors qu’on devrait avoir un débat économique», déplore M. Volpé

Les autres partis eux sont ouverts à toutes les options. «Si les deux partis ne sont pas capables de s’entendre sur un format pour un débat en français, comment vont-ils collaborer pour adresser les problèmes auxquels nous faisons face comme province», affirme le co-chef adjoint du Parti vert, Denis Boulet.

Plusieurs organismes acadiens déplorent que les francophones soient une fois de plus laissés pour compte. «Le débat sert à informer la population, à avoir une idée de comment un parti qui aspire à diriger la province va pouvoir le faire», affirme le directeur général de l’association francophone des municipalités du N.-B, Frédérick Dion.

«Il faudrait qu’on fasse pour que nos candidats, qui se présentent à ce niveau-là, soient bilingues dans notre province bilingue et qu’ils puissent débattre dans les deux langues», assure un électeur.

Les organismes et les candidats espèrent encore que les diffuseurs et les partis réussiront à trouver un terrain d’entente.