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Parti de Laval à la marche, il est maintenant à Rivière-du-Loup

Publié le 28 juillet 2021 à 18:41, modifié le 28 juillet 2021 à 20:03

Par: CIMTCHAU

Jérémy Poirier-Larouche est peut-être le touriste le plus inusité à Rivière-du-Loup en ce 28 juillet. Parti de Laval, il se rendra à Rimouski… à pied. Il a tout de suite attiré l’attention de notre équipe alors qu’il marchait à vive allure avec son sac à dos près du club de golf de Rivière-du-Loup, sur la route 132.

 

Après avoir marché de Laval à Québec, où il s’est arrêté quelques jours pour son déménagement, il a repris la route.

« Ça fait peut-être six ou sept jours que je suis parti de Québec. J’ai traversé Lévis, Saint-Jean-Port-Joli. J’ai fait de méchants beaux petits villages. Et là, je suis rendu ici et le but c’est de me rendre à Rimouski. J’ai la grosse majorité de fait, il me reste environ 100 km », explique-t-il en souriant.

Pour lui, nul doute, malgré tous les attraits et les beaux paysages, un élément sort du lot lorsqu’on lui demande ce qu’il a préféré de son voyage jusqu’ici.

« Je pourrais dire le fleuve, je pourrais dire la température qui a juste été magnifique. Sur les 60 heures de marche que j’ai faites, j’ai eu une heure de pluie, ça n’a aucun sens. Mais c’est les gens, les personnes que j’ai rencontrées. » – Jérémy Poirier-Larouche

Et pour cause, ses anecdotes de voyage sont savoureuses. Comme tout bon voyageur en sac à dos, il a bien sûr fait de multiples rencontres lors de ses arrêts, mais l’une d’entre elles l’a particulièrement marqué.

« Ça va m’arriver de passer dans une petite boulangerie dans un village. Je me suis pris un petit pain au levain et je le traînais dans mon sac. Le village d’après, 10 kilomètres plus loin, dans une petite fermette, ils donnaient la salade et vendaient les tomates. C’était leur première année, c’était cool. Au final, j’ai fini par souper avec la famille de la ferme en me faisant une sandwich composée des deux villages sur la route », raconte celui qui préfère manger le plus possible des aliments naturels.

Lorsque l’auteur de ces lignes lui demande pourquoi il n’a pas choisi de se rendre en Abitibi-Témiscamingue ou encore au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il rigole d’abord par rapport aux moustiques, puis il précise sa pensée.

« J’ai hésité à faire l’autre côté! Mais tellement de personnes m’ont dit non les petits villages de la 132 valent vraiment la peine et ils m’ont aussi dit tu sais, le coucher de soleil est de l’autre côté tout le long! », explique-t-il.

De toute évidence, Jérémy Poirier-Larouche, qui estime qu’il parcourra au total environ 800 kilomètres, aime les rencontres. C’est l’un de ces aspects rendus possibles en voyageant seul, ou à pied.

« Je ne sais pas, on dirait en ce moment qu’il manque de social, donc des fois tu tombes sur des personnes qui ont juste envie de parler et qui ont juste envie de t’écouter aussi. J’ai eu des collations sur la route, j’ai eu des cafés des fois le matin parce que les gens me disaient t’es sûr tu veux pas un café », détaille-t-il, amusé.

Celui qui refuse toute forme de transport autre que ses pieds et ses bâtons de marche pour se rendre à destination est arrivé à Rivière-du-Loup en fin d’après-midi mercredi et poursuivra demain sa route jusqu’à son objectif : Rimouski.