Son garçon consulte maintenant une orthophoniste une fois par semaine au Centre de réadaptation en déficience physique de Rivière-du-Loup.

Isabelle Ouellet commençait à s’inquiéter pour la rentrée scolaire de son fils. Anthony a commencé la maternelle cette année. En juin dernier,  Mme Ouellet se demandait s’il allait avoir des difficultés à l’école, voire si son professeur allait bien le comprendre quand il parle, tellement son trouble de langage était sévère.

Anthony souffre de dyspraxie verbale, ce qui fait en sorte qu’il a de la difficulté à prononcer les mots de plus de deux syllabes. Après seulement deux rencontres avec l’orthophoniste, la mère d’Anthony voit déjà une progression chez son enfant.

« Après tant d’attente, il en avait tellement besoin. Puis je travaille fort pour qu’il ait ce qu’il a le droit d’avoir pour qu’il progresse et que ça aille bien dans sa vie. Donc je suis heureuse qu’enfin ça débloque. Tous les travaux, tout ce que j’ai fait pour aider, ça a porté fruit », lance Isabelle Ouellet.

Les délais s’améliorent

Dans l’ouest de la région, le délai est passé de 18 à environ 11 mois. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent est bien conscient du problème d’attente et fait des efforts pour recruter du personnel spécialisé, particulièrement des orthophonistes. Deux sont actuellement en poste au Centre de réadaptation en déficience physique.

« Ceux qui sont à pied d’œuvre actuellement, je vous dirait qu’ils travaillent d’arrache-pied pour trouver des solutions. On est en train aussi de revoir notre offre de services. On veut permettre peut-être à des jeunes et à des familles d’avoir plus d’intervention de groupe, ce qu’on faisait un peu moins auparavant », explique Éric St-Laurent, directeur du programme en déficience intellectuelle au CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Deux affectations temporaires de 5 jours par semaine seront ajoutées jusqu’au 31 mars 2019. Un de ces deux postes a d’ailleurs été comblé.

Avec la collaboration de Marie-Pierre Beaubien.