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Offrir un animal en cadeau , ce n’est pas bête, mais…

Publié le 24 décembre 2020 à 13:45, modifié le 24 décembre 2020 à 14:00

Par: Patrick Giguère

Encore cette année, certains d’entre vous seront tentés d’offrir un cadeau poilu à un être cher, comme un chien ou chat. Des intervenants du domaine animalier vous invitent à y réfléchir deux fois plutôt qu’une.

Le Réseau de protection animale de la Baie-des-Chaleurs et l’AnnieMalerie de New Richmond observent depuis les derniers mois une augmentation des adoptions d’animaux.

« C’est particulier parce qu’à cause de la pandémie, il y a beaucoup de solitude. Avec le confinement, on n’a pas le droit de recevoir donc il y a beaucoup de gens qui sont en détresse et qui ont vraiment envie d’avoir de la compagnie animale » , remarque la présidente de l’organisme , Mia Ste-Marie.

«On en a vendu plusieurs aussi dans les dernières semaines, mais c’est des gens qui en avaient fait la demande il y a déjà un moment. Donc, c’était des achats réfléchis quand même » , mentionne une employée de l’AnnieMalerie de New Richmond, Mélanie Audet.

Offrir un oiseau, un rongeur, un chien ou chat, ce n’est pas bête, mais avant d’accueillir dans notre famille un nouvel ami, il faut bien y penser.

« On rappelle au monde que c’est un cadeau pour les 15 prochaines années (…) Il faut être prêt à subvenir au besoin de l’animal après. S’il y a des chirurgies, la nourriture, les accessoires » , ajoute madame Ste-Marie.

« On essaie de conscientiser beaucoup les gens quand ils viennent acheter un animal dans le temps des Fêtes à savoir si ça fait plusieurs mois que l’enfant demande un animal ou si c’est seulement pour offrir en cadeau » , assure Mme Audet.

Recevant jusqu’à 8 appels de détresse par jour entre Noel et le jour de l’an, la propriétaire de la clinique vétérinaire de Saint-Omer recommande de ne pas partager votre festin avec votre compagnon.

«Ça va causer des problèmes digestifs, des diarrhées, des vomissements. Il y a certains chiens que ça va être assez important pour demander des hospitalisations ou des consultations en clinique » , prévient Nicole Lépine.

Ce sont généralement les chiens, chats et rongeurs qui sont les plus à risques de se faire abandonner par leur maitre. Principalement en juillet lors de la période du déménagement.

« On a même souvent récupéré des chiens qui étaient abandonnés dehors par des vacanciers » , se désole Mme Ste-Marie.

« C’est beaucoup nocturne un rongeur, donc la nuit c’est plus bruyant. Les gens trouvent ça un peu plus tannant ou le nettoyage (…) Ça va arriver que le parent va dire que mon enfant était supposé s’en occuper et c’est moi qui suis pris en s’en occuper ça ne me plaît pas du tout » , explique madame Audet.

Selon le Réseau de protection animale de la Baie-des-Chaleurs, près de 500 000 animaux sont abandonnés annuellement du Québec.