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Offre d’emploi discriminatoire : Unipêche se défend

Publié le 29 avril 2019 à 17:12, modifié le 29 avril 2019 à 22:20

Par: CIMTCHAU

Samedi dernier, le groupe Unipêche publiait une offre d’emploi pour compléter son équipe de travail à son usine de Paspébiac. L’offre d’emploi à créer un tollé, parce qu’elle affichait un salaire supérieur pour les candidats masculins que pour les femmes.  Suite à cet événement, l’usine fait son mea culpa

Comme bien des employeurs, le groupe Unipêche tente tant de compléter ses équipes de travail. C’est pourquoi ils ont publié un appel aux candidatures sur le site d’un média local. Toutefois, l’offre d’emploi en a fait sourciller plus d’un.

« C’était, selon moi, une offre d’emploi avec des considérations extrêmement sexistes où l’on offrait un salaire différent aux hommes et aux femmes, ce qui est inacceptable en 2019 », s’indigne le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

12,68 $ de l’heure pour les femmes, et 13,28 $ pour les hommes, et ce, pour le même poste. C’est ce qu’affichait l’offre d’emploi avant sa modification.

« Je dois m’excuser au nom du groupe de l’affichage qui a été fait. C’est un affichage qui a été maladroit, il faut le constater », explique le directeur général d’Unipêche, Gino Lebrasseur.

Aujourd’hui, l’entreprise, qui est l’un des plus gros transformateurs de produits de la mer de la Gaspésie tente tant bien que mal de s’expliquer et fait son mea culpa.

« Il y a un historique relié à tout ça. Un historique qui fait qu’on appelle ça des lignes traditionnelles hommes et des lignes traditionnelles femmes. Et c’est comme ça que le milieu à été monté.  Évidemment qu’on va avoir à corriger cela », ajoute Gino Lebrasseur.

C’est le député Sylvain Roy qui a levé un drapeau concernant cette offre d’emploi aux allures discriminatoires. Sa levée de boucliers à fait place à de vives réactions sur les médias sociaux. L’écho s’est aussi fait entendre dans les couloirs de l’Assemblée nationale à Québec.

« Le ministre du Travail a réagi aussi, ainsi que la ministre de la Condition féminine a demandé à ce qu’il y ait une enquête », avance le député.

Il n’en fallait pas plus pour que la CNESST et la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse s’emparent du dossier.

« On a vu la publication sur les réseaux sociaux. Pour nous, c’est important de comprendre l’aspect véridique de cette offre d’emploi là. Est-ce qu’elle était mal formulée ? Est-ce qu’elle démontre, effectivement, une problématique ? C’est pour ces raisons-là que la CNESST doit aller faire des vérifications là en premier temps », explique le porte-parole de la CNESST, Alexandre Bougie.

Ce n’est pas la première tuile qui tombe sur la tête d’Unipêche. Elle a aussi fait les manchettes pour la fermeture abrupte de son usine de Grande-Rivière. Le député de Bonaventure trouve que cet événement est la goutte qui fait déborder le vase.

« On a cette situation là, où il y a un lockout associé potentiellement à une syndicalisation et par la suite, on voit un affichage d’appel aux candidatures où on a des critères extrêmement sexistes en ce qui a trait aux conditions de travail. C’est l’insulte à l’injure. Ce que je demande, c’est qu’il y ait une professionnalisation et une amélioration des conditions de travail de l’ensemble de la filière des pêches, au bénéfice de tous », conclut Sylvain Roy.

« Cet événement-là vient entacher la réputation d’Unipêche, du groupe. Cet épisode-là, il faut qu’il nous apporte conseil pour nos prochaines actions », soutien Gino Lebrasseur.

Le groupe Unipêche affirme ne pas encore avoir reçu d’appels ni de la CNESST, ni de la Commission des droits de la personne. S’il s’avère, ils disent que leurs livres sont ouverts, et qu’ils seront prêts à collaborer avec les autorités.