Les études des dernières années sur le recyclage des plastiques agricoles montraient un portrait alarmant du Bas-Saint-Laurent. Notamment, 90% de ces plastiques ne seraient pas recyclés et seraient principalement envoyés dans des sites d’enfouissement. De nouvelles méthodes de collecte des plastiques agricoles seront bientôt mises en place dans les différentes municipalités de la région.

Ces nouveaux systèmes auraient dû voir le jour en juin dernier, à la suite d’un changement législatif en 2022. Précisément, les produits agricoles ont été ajoutés au Règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises.

Pourtant, selon Nathalie Lemieux, copropriétaire de la Ferme Ricet et 1re vice-présidente de la fédération de l’UPA Bas-Saint-Laurent, les moyens pour le faire étaient limités et aucun organisme n’avait été greffé au projet : « Selon les volumes, selon la qualité des plastiques qu’on utilise, trouver tous les débouchés pour valoriser ça, ce n’était pas si évident que ça. »

Actuellement, les méthodes de collecte ne permettent pas le recyclage de la majorité des déchets agricoles.

« Les plastiques blancs, les plastiques qui enrobent les balles rondes, eux sont mis dans des sacs transparents, pis à l’heure actuelle, ça part en même temps que la récupération. »

« Différents sacs et différents autres plastiques, à l’heure actuelle, ils s’en allaient possiblement plus au niveau des centres d’enfouissement. »

Déjà, les sacs s’empilent assez rapidement : « En deux semaines, on accumule le reste des poches, plastiques, souvent dans un gros sac comme ça», explique madame Lemieux en désignant un grand sac qui déborde de plastique à ses côtés.

Une nouvelle méthode

Les nouvelles collectes pourront désormais aller de l’avant. AgriRÉCUP a été désigné comme organisme responsable lundi dernier par RECYC-QUÉBEC. Dans le Témiscouata, 5 points de dépôts ont déjà été mis en place. Cette nouvelle façon de faire s’installe progressivement chez les producteurs de la région :

« J’ai fait une poche pour les poches de moulée 25 kilos, une poche pour les sacs de ripes, pis j’ai une poche aussi pour les sacs de tourbe », montre Julie Gagnon, vice-présidente de l’Union des producteurs agricoles.

Une meilleure récupération est désormais possible.

« Quand tu mets tout ça dans des sacs, les petits sacs, les gros sacs de 500 kilos, la corde, le plastique mou, le plastique d’Ag-Bag, il ne reste pas grand-chose à mettre dans mes vidanges. »

Une rencontre régionale devrait avoir lieu en septembre prochain. À ce moment, les MRC et municipalités pourront choisir leur type de collecte.