Nord-Ouest du N-B : une étude révèle le besoin de plus de 1000 logements
Publié le 18 septembre 2024 à 16:37, modifié le 18 septembre 2024 à 16:45
Par: Mylene Thomas
Une étude sur le logement dans le Nord-Ouest a été dévoilée ce matin par la Commission des services régionaux du nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Plus de mille logements seraient nécessaires pour quatre municipalités d’ici 2028.
Grand-Sault, le Haut-Madawaska, Vallée-des-Rivières et Saint-Quentin ne sont pas épargnés par la crise du logement. C’est pourquoi une étude a été lancée pour connaître leurs besoins réels « on a apporté les outils que ça leur prend pour pouvoir épauler leurs demandes, la balle est rendue dans les municipalités » explique Mélanie Ruest, stratégie régionale à la CSRNO. « On travaillait avec un bandeau sur les yeux et là on vient d’enlever ce bandeau-là, on a des données sur lesquelles travailler » indique Bertrand Beaulieu, maire de la Municipalité régionale de Grand-Sault.« Les gens qui viennent de dehors, ils ont besoin de logements à deux ou trois chambres à coucher, puis nous on n’a pas cette facilité-là» précise Lise Roussel, maire de Vallée-des-Rivières.
Grand-Sault est la communauté où le besoin est le plus grand puisqu’on parle de 400 nouvelles unités qui seraient nécessaires d’ici 2028 « on ne pensait pas que c’était aussi élevé que ça parce que chez nous, dans les derniers 4-5 ans, c’est environ 125 unités de logements construits, c’est un défi » ajoute Bertrand Beaulieu. « J’ai vécu toute ma vie à Grand-Sault, puis pour la première fois, je vois des sans-abris. Lorsqu’on a un deux chambres qui est rendu disponible, il est parti tout de suite » intervient Chuck Chiasson, député de Victoria-La-Vallée.
Quant à Vallée-des-Rivières, le Haut-Madawaska et Saint-Quentin, l’idéal serait de construire entre 170 et 230 logements sur quatre ans pour chaque municipalité « La municipalité n’a pas de terrain à offrir peut-être un ou deux terrains présentement, on a des investisseurs qui se sont déjà prononcés » expose Lise Roussel. « Le Haut-Madawaska avec ses multiples entreprises qui y a là, ce sont vraiment des besoins à l’année tandis à Saint-Quentin, on a quand même beaucoup de développement au niveau de la serriculture » détaille Mélanie Ruest.
Toutefois, le manque de subvention des gouvernements provincial et fédéral met un frein à la construction de ces unités «ces logements abordables ne peuvent pas être sur le dos de nos contribuables» poursuit Lise Roussel. « On sait où il faut frapper, on sait ce qu’on a besoin de faire, on passe à l’action » relate Bertrand Beaulieu.
Au Nord-Ouest, 1 logement sur 10 est désuet et 60 % du parc immobilier a été construit avant 1980.