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Nettoyage des bateaux : renforcer la sensibilisation pour lutter contre les espèces invasives

Publié le 9 mai 2024 à 12:50, modifié le 9 mai 2024 à 15:14

Par: Ariane Boyer

Chaque été, l’arrivée accrue de visiteurs dans nos lacs et rivières augmente le risque d’introduction d’espèces envahissantes telles que la moule zébrée, mettant en péril la santé de nos écosystèmes aquatiques. Des initiatives sont heureusement mises en œuvre pour endiguer cette menace.

85%, c’est le pourcentage de réduction du risque d’introduction d’espèces exotiques envahissantes si vous inspectez et nettoyez votre bateau avant de naviguer sur un plan d’eau. Anne Allard Duchêne, directrice de l’Organisme des bassins versants du fleuve Saint-Jean, souligne l’importance de la prévention pour garder la santé et la beauté des plans d’eau :  « Si on veut garder cela, il faudra que tout le monde fasse son petit bout de chemin. »

Les stations de décontamination mobiles jouent un rôle clé dans cette démarche. Elles permettent de nettoyer non seulement l’extérieur des embarcations mais également des zones moins accessibles telles que les tuyauteries internes, les viviers et les ballasts, souvent oubliés mais cruciaux dans la propagation des espèces aquatiques envahissantes. Maxime Guay, cofondateur de la compagnie Ozero Solution, explique : « Elle permet de décontaminer l’extérieur des embarcations, mais aussi la tuyauterie interne… des bateaux de sport nautique qui sont un gros vecteur de propagation. »

Cependant, cette tâche n’est pas sans défis, comme l’illustre un pêcheur local : « Il faut vraiment qu’il y ait quelqu’un qui a suivi un cours. Parce que c’est compliqué, la manière qu’il explique le lavage de tout cela. » Maxime Guay reconnaît aussi les difficultés : « Les municipalités parfois vont interdire carrément l’accès à leurs plans d’eau pour ceux qui ont des bateaux à ballast. »

La nécessité d’une décontamination autant à l’extérieur qu’à l’intérieur est nécessaire, et ce à l’eau chaude. Les bateaux peuvent sembler propres à l’extérieur tout en abritant des indésirables à l’intérieur. Toutefois, chaque action compte. « Protéger un lac à 100 % c’est difficile. C’est beaucoup mieux de contaminer l’extérieur du bateau, même s’il n’y a pas l’équipement pour les ballasts que de rien faire, » précise Maxime Guay.

Actuellement, 11 stations sont opérationnelles dans la MRC de Témiscouata, marquant un pas significatif vers la préservation durable de nos ressources aquatiques. Ce type d’initiative devra s’ancrer dans les habitudes des plaisanciers pour éviter l’eutrophisation des lacs, un processus qui pourrait mener à la « mort complète d’un lac » si aucune action n’est prise.