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N.-B: les écoles paralysées par un mouvement de débrayage

Publié le 29 octobre 2021 à 14:21, modifié le 29 octobre 2021 à 14:21

Par: CIMTCHAU

Au Nouveau-Brunswick, les fonctionnaires provinciaux ont amorcé des mouvements de débrayage vendredi matin. Les écoles ont été fermées pour la journée en raison de l’absence au travail d’aides-enseignantes, chauffeurs d’autobus et  concierges.

Dès 6 h vendredi matin, les membres de différentes unités du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se sont fait entendre sur des lignes de piquetage à différents endroits dans la Ville d’Edmundston et ailleurs dans la province.

-«Il y a un plan établi ; donc ça se peut ça finisse aujourd’hui si on retourne à la table, ça se peut ça continue pour plusieurs jours», a dit Paryse Saint-Onge, vice-présidente régionale du SCFP.

-«Les gens attendaient impatiemment notre appel qu’il fallait sortir», a indiqué Josée Levesque, déléguée de zone du SCFP.

Les négociations piétinent. Plusieurs sections locales sont sans contrat de travail. Les membres n’ont pas eu de hausse salariale depuis quelques années.

-«Si on est là, ce n’est pas par choix, on est forcés ; ça fait des années qu’ils n’ont pas d’augmentations salariales ou de conventions collectives ; faut que ça change, faut que ça arrête», a souligné Daniel Boucher, représentant syndical régional du SCFP.

-«Nous le 2745, ça fait trois ans et demi que notre contrat est fini, ça nous irrite pas mal», a ajouté Paryse Saint-Onge.

La question salariale est au cœur du litige. Plus le temps passe, plus l’offre du gouvernement de Blaine Higgs diminue. Elle comporte maintenant une majoration de 8,5 % sur cinq ans alors que les syndiqués réclament 12 % sur quatre ans.

-«Les membres sont frustrés, ils veulent 5 %, rien de moins ; lorsqu’on retournera à la table des négociations, ça ne sera pas à genoux», a poursuivi Daniel Boucher.

-«Je ne crois pas qu’avec 22 000 employés que Higgs peut se permettre de nous garder sur la rue», a poursuivi Josée Levesque .

Ce n’est qu’à la dernière minute que certains parents ont appris qu’il n’y aurait pas de classe aujourd’hui. L’Halloween devait être soulignée dans bon nombre d’écoles.

-«On était tous prêts (…) les enfants étaient costumés; c’était la première fois pour ma petite fille aujourd’hui, cela a carrément ruiné sa journée, elle pleurait pour revenir, c’est très triste», a dit une maman rencontrée par CIMT.

-«On était en mode préparation mais à la dernière minute, on était presque prêts ; on a eu le petit message ; on a eu des enfants qui étaient très tristes», a expliqué une autre mère de famille.

Les parents se demandent si les syndiqués ont volontairement choisi cette journée pour amorcer le débrayage.

«D’après moi, ça plus fait l’effet boule de gomme et mettre les parents contre la grève au lieu de les aider aujourd’hui».

-«Je ne trouve pas cela juste car peu importe, ce sont les enfants qui paient».

Après de nombreuses journées scolaires amputées depuis deux ans en raison de la Covid-19, ce mouvement de débrayage est donc venu priver les enfants d’une autre journée en classe vendredi.