À l’aube de la période de déménagement et alors que plusieurs chattes sont en gestation ou viennent d’accoucher, les bénévoles du refuge OAA Espoir Câlins ne savent plus où donner de la tête.

«C’est énorme. On a des demandes de prises en charge de partout et le refuge déborde. On est à pleine capacité pratiquement tout le temps », s’exclame la vice-présidente de l’organisme animalier, Cynthia Legruiec.

À l’heure actuelle, c’est plus de 80 félins qui sont hébergés au seul refuge animalier de la Gaspésie.  5 chiens sont aussi sous leur responsabilité. Les besoins sont colossaux.

«On a vraiment besoin de bénévoles, surtout avec l’été qui s’en vient, les vacances qui vont arriver, il faut combler les besoins. (…)  Ils y en a qui peuvent venir juste pour laver la salle d’adoption, les planchers, les cages, donner la nourriture, de l’eau, des gâteries. Et aussi pour faire marcher les chiens» énumère-t-elle.

Avec une augmentation des chats errants et une surpopulation féline depuis la pandémie, une dizaine de familles d’accueil temporaires prêtes à s’investir et faire la différence dans la vie de ces boules de poils seraient nécessaires.

«De l’amour à donner, un environnement propre et calme, c’est pas mal la clé du succès je te dirais.»

Keven Bérubé et son conjoint ont décidé d’ouvrir les portes de leur foyer il y a un peu plus d’un an afin de permettre à des chats sauvages et agressifs de s’épanouir dans des milieux plus normaux.

«C’est pour leur donner leur chance. Souvent, les chats agressifs vont rester longtemps ici [au refuge] et moi je dis qu’il ne mérite pas ça. En leur donnant la chance de socialiser et d’avoir le contact humain, ils vont pouvoir trouver une belle famille et vivent leur vie jusqu’à temps qu’ils décèdent», indique celui qui est aussi bénévole au refuge.

Pour tenter de contrer la surpopulation féline sur son territoire, le refuge OAA Espoir Câlins souhaite que les municipalités adoptent un règlement pour obliger les propriétaires à faire stériliser les animaux domestiques. Un mémoire a été déposé à l’adjointe gouvernementale du ministre du MAPAQ.

«Les gens ne sont pas conscients de l’ampleur de qu’est-ce que ça peut faire un chat ou une chatte non stérilisée qui vont à l’extérieur. (…) Des fois,  les chattes vont accoucher dehors , en plein hiver, et les chatons ne survivent pas à ça. En ayant des chats stérilisés, ça évite la surpopulation et ça évite que des chats décèdent», indique Mme Legruiec.

L’organisme rappelle que si vous avez l’intention d’adopter un compagnon à quatre pattes dans votre vie, il s’agit d’un contrat d’amour et d’engagement à long terme.