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Moule zébrée : unir ses forces pour contrer la prolifération

Publié le 5 avril 2024 à 16:03, modifié le 5 avril 2024 à 16:03

Par: Mylene Thomas

Différents organismes du nord-ouest du Nouveau-Brunswick ont décidé de s’unir pour lutter contre la prolifération de la moule zébrée. Une collaboration interprovinciale avec le Québec a été mise en place.

Des moules zébrées vivantes ont été découvertes dans la rivière Madawaska et le long du barrage hydroélectrique à Edmundston, en septembre dernier. C’est pourquoi plusieurs organismes souhaitent collaborer pour protéger l’entièreté du fleuve Saint-Jean en stoppant au plus vite la propagation de cet indésirable dans la région. « Il va y avoir des millions et des millions de larves qui vont se déverser dans la rivière Madawaska. C’est pour ça aussi ce n’est pas juste important de penser à la moule zébrée mais penser à la prochaine espèce qui va être introduite » explique Charles O’neil Crites, président du CA, Société d’aménagement de la rivière Madawaska et professeur de chimie à l’UMCE. « S’assurer que les gens comprennent que c’est un enjeu important » déclare Adrian Prado, analyste du territoire à la CSRNO. « Chacun a son échelle peut juste prendre conscience de son impact donc si on arrive à suivre tout ça ça peut éviter qu’on ait d’autres espèces exotiques » indique Anne Allard-Duchêne, directrice, organisme de bassin versant du fleuve St-Jean.

Le mollusque envahissant a des effets néfastes sur les écosystèmes et les infrastructures. «Ça peut empêcher les moules natives de se reproduire les poissons indigènes aussi. Toutes les industries qui puisent de l’eau, ça peut rentrer dans leur système de refroidissement » ajoute Adrian Prado. « C’est très difficile de s’en départir et ça peut avoir des conséquences comme les prises d’eau potable au niveau des infrastructures » poursuit Anne Allard-Duchêne. « C’est juste une question de temps, car il y en a d’autres qui vont arriver » révèle Charles O’neil Crites.

Le seul moyen pour empêcher l’espèce de proliférer et de se reproduire, c’est de laver chaque embarcation avant de naviguer sur un plan d’eau. « Le sécher pour une durée une période de 7 à 10 jours pour s’assurer que toutes les moules les larves de moules meurent » commente l’analyste du territoire du CSRNO. « Ça peut paraît être un geste anodin simple, mais c’est vraiment important » estime président du CA, Société d’aménagement de la rivière Madawaska et professeur de chimie à l’UMCE « ça permet de protéger au moins ce qu’on peut protéger » selon la directrice de l’organisme de bassin versant du fleuve St-Jean.

Le hic, il y a une seule station de lavage au Nouveau-Brunswick, soit celle qui se trouve au lac Baker. « C’est certain qu’il va falloir en avoir d’autres, mais ça va prendre du temps, c’est pour ça éviter de se déplacer entre les cours d’eau est une solution à court terme » conclut Adrian Prado.

Une campagne de sensibilisation se déroulera pendant toute la prochaine saison nautique.