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Mine pouzzolane : les 2 rives demandent des études d’impact

Publié le 30 octobre 2024 à 11:48, modifié le 31 octobre 2024 à 07:10

Par: Félix Côté

La grogne envers le projet de mine de pouzzolane à Baie-des-Hérons ne tarit pas. Une centaine opposants québécois ont bruyamment manifesté hier soir à Carleton-sur-Mer avant une séance d’information du promoteur Écorock. Près de 200 personnes y ont assisté.

Une quinzaine de diapositives ont été présentées pour expliquer le projet qui n’est qu’un concept à l’heure où l’on se parle. Il est important de comprendre que l’entreprise n’a fait aucune étude de faisabilité pour le moment et aucune étude d’impact. Elle prévoit faire des travaux de dragage qui nécessitera une étude fédérale. Écorock a présenté des projections économiques et expliqué la prochaine étape de son processus qui consiste à mettre en œuvre un comité de pilotage avec différents membres notamment du public.

Les opposants au projet d’Écorock avaient préparé une pierre tombale dans les buts d’enterrer le projet de carrière de pouzzolane. Une manifestation dans les rues reflète le manque d’acceptabilité sociale du projet des deux côtés des rives de la Baie-des-Chaleurs.

« Si vous restez, vous verrez que la plupart des réponses aux questions sont que les études ne sont pas encore faites et qu’ils ne sont pas sûr », lance la résidente de Miguasha, Lisa Mosher.

Dans un rapport de la commission des services régionaux, il est indiqué qu’Écorock ne veut pas produire plus de trois millions de tonnes de pouzzolane pour éviter de devoir faire une étude d’impact environnemental fédérale. L’entreprise soutient que le projet n’aura pas d’impact sur le Québec mis à part les installations portuaires. Une affirmation remise en question par un spécialiste.

« C’est très clair qu’il y a des impacts transfrontaliers. On n’est à trois kilomètres c’est vraiment très près. Mais, dans les circonstances actuelles, il est évident que le fédéral peut intervenir », rétorque le conseiller stratégique du Conseil régional de l’environnement de la Gaspésie, Michel Chouinard.

Écorock a d’ailleurs confirmé que le Québec n’a aucune juridiction sur le projet. Les citoyens présents avaient l’impression que leur opinion ne serait pas prise en compte et que l’exercice de mardi soir n’était qu’un exercice de relations publiques.

« Qu’est-ce que je pense que vous faites ici? Je crois que vous êtes ici pour trouver le moyen de vous remplir les poches sur le dos de ce monde-là », dénonce le manifestant résident de Caplan Bilbo Cyr.

L’entreprise s’est engagée à poursuivre le dialogue mentionnant l’appui local que le projet reçoit à Dalhousie. Écorock estime que la cimenterie de Port-Daniel est un client potentiel de la pouzzolane dans sa fabrication de béton. Les préoccupations des gens présents ont été notées selon les représentants.

 

« Tout ce qui est poussière, bruit et dragage et le potentiel relâchement de poussière dans les sédiments ça va faire partie de l’étude du Nouveau-Brunswick et ça va avoir un gros impact sur le Québec. Donc si on peut minimiser pour le Nouveau-Brunswick ça sera bénéfique pour le Québec », déclare le directeur général d’Écorock Dalhousie inc., Françis Frolini.

Plusieurs questions restent en suspens, notamment en lien avec la nomination des membres du comité de pilotage qui seront nommés d’ici janvier. Un délai que monsieur Forlini a lui-même qualifié de rapide.