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Métiers traditionnels : la relève est quasi absente

Publié le 30 mars 2023 à 08:52, modifié le 30 mars 2023 à 11:07

Par: Honorine Ngountchoup

Les métiers non conventionnels disparaissent de plus en plus. En Gaspésie, il n’y a aucune formation pour devenir cordonnier, restaurateur d’antiquité ou artisan de fourrure. Le métier doit s’apprendre par compagnonnage et la relève se fait rare.

« Je ne vois pas de remplacement on dirait que c’est un métier qui est en train de mourir. il y a plusieurs clients qui me disent il ne faudrait pas que je ferme c’est quoi qu’on va faire on n’a pas d’autre façon de faire nos réparations.» déplore Donald Desrosiers, cordonnier propriétaire de la Cordonnerie Bélanger.

Mais il y a aussi des histoires à succès pour ces métiers. Édith et Caroline ont racheté un commerce de fourrure pour le sauver d’une fermeture certaine.
« Il était quand même inquiet par rapport à cette relève qui ne se manifestait pas et j’étais intrigué par ce métier que je ne connaissais pas du tout. » raconte Édith Dubuc, artisane de la fourrure récupérée et copropriétaire de La ruelle fourrure.

Dans une société de consommation, réparer un objet auquel on est attaché permet de faire des économies, acquérir un savoir-faire et être indépendant.
« Tout qu’est-ce qui est métier comme ça qui nous permettent de ne pas perdre toutes nos connaissances pour être autosuffisant en fait c’est super important de se lancer.» souligne Caroline Hardy, artisane de la fourrure récupérée et copropriétaire de La ruelle fourrure.

Les métiers traditionnels sont très peu valorisés. L’unique restaurateur d’antiquité de la région rappelle à quel point il est essentiel d’avoir une approche différente avec nos objets.
« Les jeunes ont appris qu’on change quand ça casse. Moi c’est un plaisir de les aider à apprécier la différence entre ce qui est vieux et qui a bien fonctionné, comme un vieux grille-pain.» confie Ira Gladstone, restaurateur d’antiquité et M. FiXiT situé à la Ressourcerie Baie-Verte.

De la même manière qu’ils ont pris la relève, ces réparateurs espèrent convaincre des personnes à adopter ces métiers en voie de disparition.
« Juste de s’intéresser puis d’être curieux, d’aller voir ses anciens métiers, peut-être que ça va raviver une petite flamme qui pourrait être intéressante.» invite Édith Dubuc.
« Essayez le domaine, essayer le métier puis vous verrez. C’est plaisant, moi j’adore ça. Je travaille beaucoup avec le public j’ai beaucoup de clients.» motive Donald Desrosiers.

Si la relève ne se présente pas, ces métiers dont la formation n’est plus offerte dans les établissements scolaires de la région pourraient disparaître.