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Manque de pharmaciens dans le Bas-Saint-Laurent : comment contrer la pénurie ?

Publié le 27 février 2024 à 17:35, modifié le 28 février 2024 à 08:49

Par: Ariane Boyer

La pénurie de pharmaciens représente un défi croissant à travers la province. Au CISSS du Bas-Saint-Laurent, cette crise est particulièrement ressentie, avec 12 postes sur 50 actuellement vacants. Cette situation reflète les défis de recrutement, notamment dans le secteur public, qui s’ajoute à une relève insuffisante dans le domaine.

 

Marie-Pier Boudreau Gagnon, pharmacienne propriétaire, souligne qu’avec des dossiers de patients de plus en plus complexes, la sécurité devient une priorité absolue, nécessitant une vérification minutieuse de chaque médicament prescrit, ce qui augmente considérablement la charge de travail.

Dans les urgences du Bas-Saint-Laurent, l’absence de pharmaciens pourrait devenir critique, notamment lors de situations où les patients sont particulièrement vulnérables, comme lors de dialyses, de traitements intensifs ou en traitement de chimiothérapie, souligne la présidente de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec, Julie Racicot.

Celle-ci ajoute que les défis de recrutement sont majeurs dans le secteur public. En comparaison avec le secteur privé, les pharmaciens du secteur public sont rémunérés jusqu’à 25 000 $ de moins, ce qui rend le recrutement et la rétention difficile. De plus, les exigences supplémentaires pour travailler dans le milieu hospitalier nécessitant deux années d’études supplémentaires, représentent un obstacle supplémentaire.

 

Face à cette pénurie, des solutions émergent, telles que la formation de nouveaux techniciens en pharmacie pour soutenir les pharmaciens. Au Cégep de Rivière-du-Loup, de nouveaux diplômés sont sur le point de rejoindre le marché du travail, offrant un espoir de renfort dans les hôpitaux. Toutefois, pour véritablement résoudre cette crise, plusieurs soutiennent qu’il est nécessaire que le gouvernement québécois valorise davantage ces types de professions, ce qui pourrait encourager plus de jeunes à se tourner vers une carrière en pharmacie.