Le 17 juillet prochain, le taux de majoration sur les bouteilles d’alcool augmentera de deux points au Nouveau-Brunswick. Malgré les contestations et la sortie du parti d’opposition pour dénoncer la hausse, le gouvernement, Higgs fait la sourde oreille.

« Le gouvernement provincial et alcool Nouveau-Brunswick leur arrive vraiment avec un coup de masse sur la tête. Il leur dit écouter, on va s’assurer d’aller chercher nous davantage d’argent sur votre dos au détriment de l’avenir de cette industrie », raconte le député provincial Restigouche Madawaska, Jean-Claude D’Amours.

Selon les Chambres de commerce du Nouveau-Brunswick, cette majoration des taux n’est expliquée par aucune logique et nuit tout simplement au développement économique. Les experts estiment que ce genre de mesure revient à tuer les entreprises locales à petit feu, que le gouvernement cherche à faire du profit plutôt que de garantir la pérennité de son développement économique.

« Je pense que ces actions-là auraient pu être un peu plus pensées. Le temps n’est pas nécessairement aux actions présentement, il faudrait prendre le temps de consulter les acteurs principaux points justement pour pouvoir parler et agir pour eux donc on demande une meilleure concertation », explique la directrice générale Chambre Commerce et du Tourisme du Grand Caraquet (CCTGC), Cheryl McGraw.

Par ailleurs, la date est bien mal choisie pour une telle majoration. En ce début de saison touristique, on croit que l’impact sur les consommateurs visiteurs pourrait se faire sentir. L’Association des producteurs d’alcool artisanaux et l’Association de l’industrie du tourisme font front commun. Ils accusent le gouvernement de chambouler les planifications envisagées par les industries locales.

« Ça représente environ des achats de 20 millions par année dans notre économie locale. On contribue à différents secteurs de l’économie queue ceux soit le transport le graphiste l’agriculture et le tourisme. On fait vraiment partie de nos communautés », précise le propriétaire de la distillerie Fils du Roy, Sebastien Roy

De plus, la majoration pourrait avoir un effet pervers sur les producteurs agricoles qui fournissent les producteurs artisanaux du Nouveau-Brunswick. La hausse des prix pourrait diminuer la demande des produits locaux et créer un débalancement dans l’offre de produits, ce qui exercerait aussi une influence sur les prix.

« Ce n’est pas facile, et si à un moment donné tu ne fais plus d’argent tu n’as plus de profits, il n’y a qu’une seule solution essayée de mettre la clé dans la porte. Là, c’est encore l’industrie agricole qui écope », ajoute le président de l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick, Joël Lamarche.

En terminant, la société d’alcool Nouveau-Brunswick refuse toujours de commenter l’affaire. Cette dernière a récemment envoyé ses directives aux producteurs qui doivent confirmer la réception d’ici samedi.