Mon topo L’Isle-aux-Coudres tient à garder ses deux églises
Publié le 23 mai 2019 à 16:59, modifié le 23 mai 2019 à 17:58
Par: CIMTCHAU
Alors que certaines paroisses choisissent de donner une deuxième vie à leur église, la situation est toute autre à l’Isle-aux-Coudres. La municipalité souhaite conserver les deux bâtiments religieux qui s’y trouvent, malgré que l’une des églises traîne des difficultés financières.
L’Isle-aux-Coudres compte à peine plus de 1 000 insulaires. Mais cela n’empêche pas la communauté d’avoir deux églises. Alors que le bâtiment religieux de la paroisse de Saint-Bernard se porte bien, celui de Saint-Louis a enregistré un déficit de près de 4000$ l’an dernier. Une situation qui commence à peser, comme elle est récurrente d’année en année.
« On ne peut toujours être en déficit, mais les frais fixes dans nos églises sont quand même importants. On parle du chauffage, on parle d’assurances. On n’est pas deux grosses communautés. C’est sûr que la participation n’est pas à 100%, mais ce sont des bâtiments qui sont à conserver », soutient le marguillier Jean-Claude Perron.
« Pratiquement tous les dimanches, dans les deux églises, on a des célébrations. Du côté de Saint-Bernard c’est à 8 h 30, à 10 h à Saint-Louis. On est quand même bien servi par la Fabrique St-François-d’Assise. Je pense que si l’une des communautés a besoin, la municipalité regardera les possibilités d’aider et de faciliter les choses », avance le maire de l’Isle-aux-Coudres, Patrice Desgagnés.
Depuis que les difficultés financières ont été connues sur l’Église Saint-Louis, une mobilisation citoyenne s’est formée pour la sauvegarder.
« Les gens tiennent à leurs deux églises. Il y a aussi de la place pour les deux. C’est sûr que les besoins sont moins grands qu’ils étaient. Mais le fait d’en parler a vraiment suscité une mobilisation, un nouvel élan. Il y a un nouveau comité, ils sont huit. Ils veulent se prendre en main, ils sont déjà en train d’organiser une activité de financement pour l’automne. La situation est encourageante », se réjoui le président de la Fabrique St-François-d’Assise, Simon Tremblay.
« L’été, au niveau touristique, notre église est quand même achalandée. On a un guide étudiant, on a des bénévoles qui font visiter l’Église », ajoute Jean-Claude Perron.
Pour la prochaine année, l’objectif est d’atteindre l’équilibre budgétaire. Comme l’Église de Saint-Louis fait partie du Patrimoine culturel, des subventions pourraient éventuellement être demandées au gouvernement du Québec.
