Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

L’inquiétude plane chez les producteurs de lait

Publié le 12 octobre 2018 à 14:58, modifié le 12 octobre 2018 à 16:12

Par: CIMTCHAU

Après la signature d’un traité de libre-échange difficile à digérer pour les producteurs de lait, le gouvernement fédéral s’est empressé de promettre des compensations aux pertes des agriculteurs. Mais cet éventuel programme de compensation fait craindre le pire aux producteurs de lait québécois.

Moins de deux semaines après la ratification de l’Accord États-Unis – Mexique – Canada, le député d’Avignon-La Mitis – Matane – Matapédia, Rémi Massé, a senti le besoin de calmer le jeu et a convoqué les producteurs laitiers du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine à une rencontre pour faire le point.

Rémi Massé s’est dit satisfait de cette rencontre. Il affirme vouloir prêter main forte et assurer une oreille attentive aux agriculteurs de sa circonscription. « Je pense que la première étape c’était d’abord de les écouter, écouter leurs préoccupations. Évidemment, vous le savez, ils ne sont pas de bonne humeur », explique-t-il.

Le député a utilisé les mêmes termes que son chef Justin Trudeau. « Le Premier ministre a réitéré clairement qu’on allait compenser de façon juste et équitable l’ensemble des producteurs laitiers », a-t-il dit.

Le président du Syndicat des producteurs de lait de la Gaspésie et les Îles, Normand Barriault, avoue que le dossier est toujours au point mort. Selon lui, les agriculteurs n’ont rien à se mettre sous la dent pour être rassurés. Ce qui l’inquiète, c’est que personne ne sait exactement ce que veut dire « juste et équitable ».

Les producteurs laitiers canadiens avaient déjà subi les contrecoups de l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, signé en 2016. Le fédéral avait alors établit un programme d’investissements en guise de compensation. D’après Normand Barriault, ce programme n’était pas suffisant, malgré ses bonnes volontés.

Pour sortir de cette impasse, les producteurs de lait du pays auront besoin de l’appui populaire. Au niveau des consommateurs, Normand Barriault explique que l’achat local sera de plus en plus important afin de contrer les pertes liées à l’accès au marché qu’auront les Américains.

« Tout seul, on ira pas loin, les producteurs agricoles. Mais si on a la population qui est sensibilisée et qu’ils veulent manger canadien, ça peut aller loin », ajoute Normand Barriault.

Normand Barriault avoue qu’ils ont maintenant le gros bout du bâton.  Il est catégorique : la balle est dans le camp d’Ottawa.