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L’histoire de Nick Savard bouleverse dans Charlevoix

Publié le 12 mars 2019 à 16:12, modifié le 12 mars 2019 à 16:12

Par: CIMTCHAU

L’histoire du Charlevoisien Nick Savard est sur toutes les lèvres présentement. Il est décédé des complications d’un AVC, dimanche dernier. Son histoire fait réagir, parce que sa famille a dû se battre pour trouver 4600$ pour l’extraction des dents qui était nécessaire avant son opération au cœur.

Jamais la famille de Nick Savard s’imaginait que l’AVC dont il a été victime le 2 mars aurait une telle finalité. Alors qu’il était dans le coma à Québec, les médecins découvrent une bactérie dans sa bouche. L’extraction de toutes ses dents est nécessaire pour procéder à l’opération au cœur qui pourrait le sauver.

«Le médecin est venu nous voir en me disant qu’il y avait 23 dents à 200$ chaque, ce qui faisait 4600$. Je l’ai regardé en lui disant que je ne l’avais pas, que je travaille à bas salaire. Il m’a dit : ‘si tu étais sur l’aide salaire, tout ça serait payé.’ Plus on attendait, plus le temps était compté», explique sa femme.

Sylvie Croteau a lancé un appel à l’aide. «Mon mari, je l’aime, je voulais faire n’importe quoi pour le sauver, parce qu’il ne mérite pas ça.»

Son cri du cœur a été entendu par la Fondation Bouche B, qui a payé pour l’intervention. Mais pendant ce temps, la bactérie fait des ravages. L’homme de 49 ans est décédé dimanche. «La bactérie s’est propagée tellement vite. Ça s’est attaqué aux reins, au foie, à la rate. Un peu partout.»

«C’était un gars formidable. C’était un père attentionné. Nick, c’était un gars qui aimait la nature, la chasse, la pêche. C’était quelqu’un avec qui on aimait être en sa compagnie», témoigne son ami Tommy Duchesne.

La famille de Nick Savard a 45 jours pour décider si elle portera plainte ou non contre l’hôpital. «Je trouve que c’est inhumain de mourir pour 4600$. Pour si peu. Tout le monde le dit, que le système est mal fait, mais personne ne fonce. Nick est l’exemple. Ça va être ça notre combat. On s’accroche à ça. On fait ça pour lui, pour pas qu’il y en ait d’autres», assure Sylvie Croteau.

«La loi prévoit que quand la condition d’un patient est urgente, on doit lui fournir les soins, peu importe ce que ça coûte, on s’arrangera avec l’argent après. On ne doit jamais retarder des soins urgents pour une question de capacité de payer», mentionne Me Jean-Pierre Ménard, avocat en droit de la santé.

Le seul baume qui reste à la famille Savard, c’est tout le support qu’elle reçoit. Une campagne de socio-financement a été lancée.