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Les troubles mentaux, à livre ouvert

Publié le 19 novembre 2018 à 12:30, modifié le 19 novembre 2018 à 14:56

Par: CIMTCHAU

Au Québec, 1 personne sur 5 est victime de troubles mentaux. C’est pourquoi des étudiantes du CEGEP Campus de Carleton-sur-Mer en technique d’intervention ont organisé samedi une bibliothèque vivante. L’objectif de ces rencontres ? Lutter contre la stigmatisation des personnes victimes de ces troubles mentaux.

Le concept de l’activité est simple. Comme on le fait normalement dans une bibliothèque, on loue un livre. Mais, ce samedi, ces livres étaient vivants, et l’histoire qu’ils ont raconté : c’était la leur.

«On a prouvé que par le contact, lutter contre la stigmatisation c’était mieux. Donc justement, ce sont des rencontres une à une entre une personne et une personne vivant un trouble mental et ces deux la discutent ensemble», nous explique une des étudiantes en intervention, Chloé Horth.

Ils sont bipolaires ou TDAH ; ils ont vécu un burnout ou ont été victimes d’abus ou d’agressions. Au Québec, 1 personne sur 5 souffre de troubles mentaux, et ce samedi à la bibliothèque Gabrielle Dubé de Carleton-sur-Mer, pour lutter contre la stigmatisation, ils se livrent à nous, à livre ouvert.

«En fait, la stigmatisation, ce sont des préjugés au sujet des personnes qui sont atteintes d’un trouble de santé mentale. Des idées préconçues. Par exemple : de dire qu’une personne schizophrène est agressive, c’est non-fondé», nous explique une autre organisatrice de l’événement, Marie-Loup Viens-Rivière.

En louant un livre vivant, vous obteniez une période de 15 minutes en tête à tête avec un des participants durant laquelle, toutes les questions étaient permises.

«Les personnes qui sont sarcastiques, j’ai bien de la misère avec ça. Le parlé sarcastique, j’ai de la misère à le comprendre. Moi c’est ça mon truc, c’est les yeux, et je vois le sens de la parole, la manière qu’il le dit ou le regard, la je trouve des petits trucs», nous explique un des participants souffrant de bipolarité, Donald Dubé.

Les troubles mentaux peuvent prendre plusieurs formes. Durant cette bibliothèque vivante, vous pouviez rencontrer entre autres Éric, victime d’un burnout, Francine victime de dépression majeure et Danika victime d’abus sexuels lors de son enfance.

«Quelqu’un qui n’en parle jamais, quand il va arriver à 50 ans, et bien… On va dire comme en bon québécois, il va péter au frette», nous raconte une participante victime d’abus, Danika Coull.

«De faire ça, ça leur permet de dire à la population : finalement, c’est pas comme ça qu’on est. On est comme ça et on s’en sort, et on vit quand même, et ça va bien», nous confirme une des organisatrice, Marie-Loup Viens.

La bibliothèque vivante n’aura duré qu’une seule journée, mais pour les gens atteints de ces troubles, le combat pour être accepté est loin d’être terminé.