Ils sont 98, aujourd’hui à Rivière-du-Loup, La Pocatière et Saint-Alexandre, à suivre un cours de français avec le centre d’éducation des adultes de Kamouraska-Rivière-du-Loup. Le cours est souvent proposé par les entreprises à leurs nouveaux employés étrangers. « C’est important qu’ils comprennent leurs outils de travail, ce avec quoi ils travaillent. C’est ce qui est intéressant avec le cours, ils prenaient mes outils pour pouvoir les expliquer à ces gens-là. Donc ça facilitait beaucoup l’apprentissage à l’interne.» explique Joanna Lortie, Vice-présidente de l’hôtel Universel de Rivière-du-Loup. Elle ajoute : « Pour s’assurer qu’ils y aillent, que ce soit efficace, on a décidé de l’intégrer directement dans leurs heures de travail. Donc 2 fois par semaine, ils ont un horaire où est ce qu’ils ont des cours de français. On leur paie aussi ces cours là. Donc en fait c’est comme si ils travaillaient pour faire des chambres ou autres, mais ils font leur cours de français. »

45 nationalités sont présentes dans la MRC de Rivière-du-Loup. Ils sont hommes d’entretien, femmes de chambre, ouvriers ou techniciens. Au-delà de connaître la langue pour pouvoir travailler, ils veulent s’intégrer dans la population en comprenant et apprenant les expressions québécoises. « Souvent ils vont apporter des exemples, donc ils vont dire c’est quoi ça  »chu ben fatigué ». Qu’est-ce que c’est le  »chu », c’est le « je suis », donc ça peut être des petits exemples comme ça pour leur montrer comment ça fonctionne l’accent québécois, la structure de la langue ici au Québec » explique Kathleen Shea, enseignante au Centre d’éducation des adultes Kamouraska-Rivière-du-Loup.

Romial Laroche et Anaël Guillaume viennent d’Haïti… Cela fait plus d’un an qu’ils travaillent à l’hôtel Universel de Rivière-du-Loup. L’apprentissage du Français est primordial pour eux, mais aussi pour leur famille qu’ils espèrent faire venir. « C’est très important puisqu’on apprend d’autres choses. Ici même quand c’est une langue nouvelle et malgré les expressions québécoises, on arrive quand même à s’adapter. » confirme Romial. «  Si ma famille est avec moi, je peux leur montrer comment parler français. » constate Anaël.

Depuis janvier, des cours de francisation sont proposés en ligne à distance pour une dizaine de nouveaux arrivants. Un projet pilote qui est amené à se développer.