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Les Québécois iront-ils travailler au champ cet été ?

Publié le 5 juin 2020 à 17:39, modifié le 5 juin 2020 à 18:24

Par: CIMTCHAU

Les travailleurs étrangers temporaires seront moins nombreux à venir dans les fermes de nos régions cet été, en raison de la COVID-19.

Au Bas-Saint-Laurent, Fraisière Lebel espère que les Québécois seront nombreux à prêter main-forte pour combler les besoins en main-d’œuvre, surtout que la saison 2020 s’annonce exceptionnelle. Martin Lebel prévoyait augmenter sa production de fraises de 20 % cette année.

« La clientèle locale augmente sans cesse depuis les quatre dernières années. L’hiver a été clément. On s’attendait, jusqu’en mars, à avoir une belle saison de fraise. Puis, la COVID-19 s’en est mêlée », raconte le copropriétaire de Fraisière Lebel, à Saint-Arsène.

Le producteur pourra compter seulement sur le tiers des travailleurs mexicains et guatémaltèques qu’il espérait employer.

« Ce n’est pas suffisant. Cette année, on avait demandé 28 travailleurs étrangers. Avec notre augmentation de 20 %, ça nous prend au moins une bonne trentaine de gens locaux. », fait-il valoir.

« À peu près 55 % des travailleurs étrangers temporaires sont arrivés. Mais, je ne m’attends pas à ce qu’on atteigne plus de 60 % », mentionne Frank St-Pierre, responsable du Centre d’emploi agricole (CEA) de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent.

Le CEA a reçu quelque 225 curriculum vitae depuis l’appel du gouvernement du Québec à venir travailler dans les champs en avril dernier. Avec le déconfinement, certains candidats retourneront à leur emploi régulier. Sans compter que les entreprises agricoles de la région qui ont besoin de bras se comptent par dizaines.

Frank St-Pierre rappelle qu’en plus d’être payés au rendement, les travailleurs recevront une prime de 100 $ par semaine. « Ils se doivent de recevoir au moins l’équivalent du salaire minimum pour chaque heure travaillée. Pour quelqu’un qui travaille de façon régulière, il peut aller chercher une bonne paye », vante Frank St-Pierre.

Pour Martin Lebel, le pire des scénarios serait de voir les fraises pourrir dans les champs avant même qu’on puisse les ramasser : « Il faut participer à la récolte collective, parce que si ça reste dans le champ, personne ne va pouvoir en manger. Les fraises, les framboises, les bleuets, quand c’est frais, il n’y a pas meilleur, n’est-ce pas ? »