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Les professionnelles en soins appréhendent la 4e vague

Publié le 10 août 2021 à 18:13, modifié le 11 août 2021 à 12:31

Par: CIMTCHAU

Les professionnelles en soins du Bas-Saint-Laurent ont pu se sortir la tête hors de l’eau et reprendre leur souffle avec les vacances cet été. Les infirmières appréhendent maintenant la quatrième vague.

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a déboursé 15,3 millions de dollars en prime COVID auprès des infirmières et préposés aux bénéficiaires dans la dernière année, selon les données qu’on a pu obtenir du ministère de la Santé. Un chiffre qui témoigne du travail intensif auquel elles ont dû faire face depuis le début de la pandémie. Mais le calvaire dans le secteur de la santé est loin d’être terminé.

« La situation est très difficile même si on a une accalmie au niveau du COVID-19. N’en reste pas moins que les infirmières sont extrêmement épuisées », déplore la présidente régionale de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) Cindie Soucy.

Elle appréhende la prochaine vague. « La situation ne sera pas mieux cet automne. Elle va être encore extrêmement difficile. Donc oui, une quatrième vague c’est très inquiétant. S’il y a une quatrième vague, ce que ça signifie c’est qu’il faudra qu’il y ait du délestage. »

Cindie Soucy croit que la couverture vaccinale pourrait alléger un peu la tâche des infirmières, mais elle ignore à quel point.

« C’est dur, pour nous, professionnelles en soins, de se préparer quand on ne sait pas ce qui va arriver. Lorsque les directions et les gestionnaires vont préparer les plans, c’est très important qu’ils viennent voir leurs équipes et qu’ils écoutent les solutions que les équipes peuvent avoir. Les professionnelles en soins, ce sont elles qui sont sur le plancher. »

La présidente locale du Syndicat canadien de la fonction publique rappelle qu’il reste encore beaucoup de postes à temps plein vacants dans les hôpitaux. Pour trouver le personnel requis, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a déboursé depuis 2020 21.3 millions de dollars en services d’agences privées. C’est plus que le double de l’année précédente.

« Dans la situation actuelle, on n’a pas le choix d’avoir recours à eux. Sinon, on n’y arriverait pas. Par contre, ce n’est pas une solution à long terme. On doit réparer le réseau de la santé. »

La présidente de la FIQ craint une nouvelle vague de départ dans les hôpitaux à l’automne.