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Les fournisseurs de Bombardier sonnent l’alarme

Publié le 10 décembre 2018 à 16:39, modifié le 10 décembre 2018 à 16:39

Par: CIMTCHAU

À quelques jours de l’officialisation de l’octroi du contrat évalué à un milliard de dollars par VIA Rail au géant allemand Siemens, les fournisseurs de Bombardier ragent contre le gouvernement de Justin Trudeau.

« On parle de 5 à 6 travailleurs, donc à peu près 25% d’effectifs qui seraient affectés par une mise à pied», a lancé d’entrée de jeu le président de l’entreprise Graphie 222, Bruno Morin.

Quelques jours après la manifestation des employés de Bombardier, les cris du cœur pour un contenu canadien dans les contrats publics s’accentuent. Des fournisseurs de Bombardier critiquent l’inaction du gouvernement fédéral. Le message est clair : ils veulent un seuil minimum de contenu local dans le contrat de VIA Rail. C’est avant tout une question d’équité selon plusieurs.

« Toutes les entreprises internationales se servent de leur marché intérieur pour développer leurs technologies et pour ensuite les exporter», a-t-il renchérit.

La ratification éventuelle du contrat d’un milliard de dollars avec Siemens aurait un effet considérable sur plusieurs petites entreprises de la région.  De quoi attiser la colère des entrepreneurs d’ici.

« C’est un peu choquant de voir que nous ici au Canada, bien c’est ok, on n’a pas de règle, alors que les autres appliquent des règles pour essayer de bloquer les frontières», a expliqué le directeur général de Technologies Lanka, Paul Cartier.

Le protectionnisme américain complique grandement le travail des entreprises canadiennes qui veulent exporter aux États-Unis. D’ici 2020, les contrats publics prévoient 70% de contenu local. Technologies Lanka a choisi d’implanter une usine là-bas pour augmenter les opportunités d’affaires.

« C’est avantageux de produire aux États-Unis, parce qu’aux États-Unis, eux contrairement au Canada, ils vont avoir un requis de «Buy America», donc si vous avez un requis de «Buy America», c’est mieux de produire la pièce aux États-Unis», a expliqué Paul Cartier.

Ce dernier y va même d’une proposition audacieuse. Retirer l’obligation de contenu local et imposer une taxe douanière pour soumissionner sur les projets américains.

« Pour exporter aux États-Unis, une taxe de 15 à 20%. Nous autres, ce serait un gain extraordinaire pour nous. Même à

proposition audacieuse. Retirer l’obligation de contenu local et imposer une taxe douanière pour soumissionner sur les projets américains.

« Pour exporter aux États-Unis, une taxe de 15 à 20%. Nous autres, ce serait un gain extraordinaire pour nous. Même à 20%, on pourrait compétitionner dans certains contrats américains», a-t-il mentionné en entrevue avec CIMT Nouvelles lundi.

La société d’État VIA Rail a confirmé que le contrat sera officialisé avant la fin de l’année.