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Les employés de l’Hôpital de La Malbaie à bout de souffle

Publié le 16 mars 2018 à 15:35, modifié le 16 mars 2018 à 15:35

Par: CIMTCHAU

Le rassemblement hier du comité-citoyens qui défend les soins offerts à l’hôpital de La Malbaie a permis à certains employés de dénoncer les conditions de travail qui y règnent. Les professionnels de la santé sont à bout de souffle.

Les médecins à l’hôpital de La Malbaie sont essoufflés, en raison d’un manque de personnel. Ils craignent que la vie de patients soit mise en danger, si la situation persiste.

«Comme il n’y a qu’un seul médecin à l’urgence à la fois, si un médecin doit se déplacer en ambulance pour escorter un patient comme j’ai fait cette nuit, ça prend un médecin qui remplace à l’urgence parce que si je pars et qu’il n’y a personne qui vient, il n’y a plus de docteur à l’urgence. On demande à un médecin qui a 30 patients malades à s’occuper de descendre à l’urgence pendant six heures pour s’en occuper, en plus de sa tournée. Je ne vous raconte pas l’état de fatigue dans lequel il se trouve», affirme l’urgentologue chef par intérim de l’Hôpital  de La Malbaie, Tristan Paquin.

À l’urgence, 80% des quarts de travail sont complétés par des médecins remplaçants.

«Les dépanneurs ne participent pas aux réunions de départements, ne participent pas aux comités scientifiques. Comme médecin, c’est très inquiétant, parce qu’on a une équipe qui est de moins en moins solide, de moins en moins soudée.»

Et la situation est loin d’être plus rose pour les infirmières.

«Il y a une fille qui pleure à chaque quart de travail. Ça a engendré beaucoup de départs de filles très expérimentées. Il ne faut pas oublier, les infirmières ce sont nos yeux, ce sont nos oreilles, nos mains et notre cerveau parfois aussi», rappelle Tristan Paquin.

«On a des conditions de travail qui ne sont pas très évidentes. Ça brasse beaucoup à l’urgence, en obstétrique. Les temps supplémentaires obligatoires sont une réalité et ça représente aussi des dangers par rapport à la santé des patients», mentionne une infirmière de l’hôpital en congé de maternité, Jeanne Campeau-Devlin.

Le rassemblement a tout de même permis à certains citoyens de témoigner leur gratitude envers leurs professionnels de la santé.

«Merci Marcel. Aujourd’hui je marche, grâce à toi», a témoigné une citoyenne de La Malbaie.

«Sous la supervision d’une spécialiste de Saint-Sacrement, il a opéré l’œil avec deux infirmières. Et le médecin qui a fait ça à La Malbaie, c’est monsieur Tristan Lachance Paquin, ici présent», a remercié un homme.

Selon les médecins de La Malbaie, il en faudrait au minimum quatre nouveaux à l’hôpital pour rétablir l’ordre.