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Les élus municipaux sont nombreux à quitter leurs fonctions

Publié le 15 novembre 2023 à 17:28, modifié le 15 novembre 2023 à 17:30

Par: Marie-Pier Roy

Les élus municipaux au Québec sont de plus en plus nombreux à quitter leurs fonctions. La situation est particulièrement préoccupante au Bas-Saint-Laurent, qui se démarque par son nombre record de départs.

Il y a eu 85 élections partielles et 126 élus qui ont quitté leur poste depuis les dernières élections municipales au Québec, en novembre 2021.

Pour Philippe Guilbert, qui siège au conseil exécutif de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent, être maire ou conseiller représente un lot de défis.

« La charge de travail est immense. On a de plus en plus de responsabilités dans la cour des municipalités de la part du gouvernement », explique-t-il.

Les critiques à l’endroit des élus se font de plus en plus nombreuses depuis les dernières années.

« Même au sein des conseils des fois ce n’est vraiment pas évident. Les élus doivent gérer tout ça en plus d’avoir la pression. On a besoin que les gens contribuent à l’amélioration de leur propre milieu et non pas de critiquer tout le temps les élus », ajoute M. Guilbert.

Michel Lagacé qui baigne dans la politique depuis 35 ans a vu une évolution.

« Les attentes citoyennes sont inversement proportionnelles à ce qui avait auparavant. C’est-à-dire beaucoup de reconnaissance il y a quelques années, avec des compétences un peu moindres. Aujourd’hui, il y a beaucoup de compétences. Les critiques sont plus nombreuses sur les réseaux sociaux notamment », souligne-t-il.

Il y a matière selon lui à valoriser le rôle des élus municipaux.

« La pression est énorme. Quand on se couche le soir et qu’on est satisfait de sa journée, qu’on a l’impression d’avoir contribué au mieux-être de nos citoyens, c’est là-dessus qu’il faut dormir », affirme-t-il.

La Fédération québécoise des municipalités s’inquiète de l’avenir des médias en région, qui ont un rôle à jouer dans la compréhension du monde municipal.

« Les gens n’ont plus l’information neutre, se retrouvent avec des informations sur les réseaux sociaux. Chacune de ces coupures a un impact sur tout ce qui est la vie communautaire, le monde municipal », explique son président Jacques Demers.

Avant de se lancer en politique municipale, la FQM réitère l’importance de suivre des formations afin de bien comprendre l’ampleur du mandat.