Rafales et vagues de 6 mètres de hauteur; la tempête du 27 novembre a laissé des marques sur les berges de Charlevoix. En trois ans, jamais Micheline Giguère n’avait vu un tel spectacle. Une scène qui la marquée.

« La vague ne cassait pas, elle se rendait jusqu’à l’autre bout et ça montait jusqu’à la hauteur des fils [électriques]», a-t-elle racontée mercredi en entrevue avec CIMT Nouvelles.

Selon le témoignage de cette résidente de la rue de la Plage à Saint-Joseph-de-la-Rive, les vagues du 27 novembre dernier étaient si puissantes qu’elles ont atteint le portique de sa maison. Une situation qui lui a donné la frousse.

« Quand c’est rendu sur le bord de ta galerie, là faut que ça s’arrête. J’avais regardé l’heure des marées et je savais que ça devait partir dans l’autre sens à redescendre. On se croisait les doigts», a-t-elle ajoutée.

La dernière tempête a été perçue comme un signal d’alarme. La situation est prise au sérieux selon le maire de Saint-Joseph-de-la-Rive, Pierre Tremblay.

«C’est important, parce qu’on pense qu’éventuellement les effets du réchauffement de la planète vont nous affecter», a expliqué ce dernier.

La municipalité entend même se garder un coussin financier pour pallier aux problèmes liés à l’érosion de ses berges.

« On aura à prévoir des montants aussi. Quoi qu’actuellement, on n’en n’a pas officiellement, mais on a toujours notre fonds non-affecté qui peut nous sécuriser», a-t-il rétorqué.

Cette situation n’est pas unique à Saint-Joseph-de-la-Rive, alors que l’Isle-aux-Coudres a vu trois tronçons de routes être endommagés il y a 15 jours. Pour la préfète de la MRC de Charlevoix, c’est une priorité.

« C’est un enjeu majeur dont on est bien sensible la majorité des gouvernements et sur lequel on devra se pencher», a-t-elle mentionnée.

Les élus de la région prévoient mettre en œuvre une stratégie pour limiter les impacts de l’érosion.