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Les causes de l’écrasement d’avion aux Bergeronnes dévoilées

Publié le 7 septembre 2017 à 15:52, modifié le 2 octobre 2017 à 20:58

Par: CIMTCHAU

C’est ce matin que le Bureau de la sécurité des transports du Canada a présenté ses conclusions à la suite de l’écrasement d’un hydravion qui avait fait six morts en août 2015, aux Bergeronnes sur la Haute-Côte-Nord. Les causes de l’accident sont connues et le BST émet des recommandations.

C’était le 23 août 2015. Un pilote et cinq passagers se trouvaient à bord d’un hydravion Beaver. Cinq minutes avant la fin du vol touristique, l’avion s’est écrasé tuant tous les occupants. «À la dernière minute on croit qu’il a vu quelque chose qui l’a fait virer à gauche pour montrer peut-être la faune aux passagers. Mais à ce moment-là l’avion s’est trouvé à environ 110 pieds du sol. Et le fait de faire un virage à grande inclinaison et d’arriver avec un décrochage, ça ne lui donnait pas assez d’altitude pour récupérer l’avion avant de frapper le sol», explique la présidente du BST, Kathy Fox.

C’est l’angle trop élevé du virage qui  a provoqué le décrochage de l’avion, qui a alors piqué du nez, en vrille. «On a calculé que l’angle d’inclinaison au moment que le pilote avait perdu la maîtrise de l’avion était environ de 50 degrés. Ce qui est beaucoup. Normalement on essaie de garder les virages à moins de 30 degrés», explique Kathy Fox.

«Un appareil comme le Beaver, on peut s’attendre que du moment que la vrille est stoppée, ça va prendre au minimum un 200 pieds pour reprendre un vol rectiligne. Il était à 175 pieds au-dessus du sol quand il a perdu la maîtrise», ajoute l’enquêteur désigné, Pierre Gavillet.

Le BST recommande que Transports Canada exige que tous les avions Beaver utilisés pour des activités commerciales soient équipés d’un système d’avertissement de décrochage. «Juste avant, le pilote peut avoir une alerte sonore et visuelle et à ce moment-là, si on prend l’exemple du virage, le pilote peut simplement diminuer le virage un petit peu et éviter la perte de maîtrise», mentionne Pierre Gavillet. «Ça peut coûter plus ou moins 12 000$ par avion. 12 000$ ce n’est pas beaucoup, quand on pense que ça peut sauver une vie», soutient Kathy Fox.

L’enquête a aussi révélé que le pilote effectuait régulièrement des manœuvres à basse altitude durant ses vols. Mais la compagnie Air Saguenay n’avait pas de mesures pour surveiller l’exécution des vols. Depuis, une  altitude minimale et une inclinaison maximale sont obligatoires.