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Les Acadiens disent non à une coalition avec l’Alliance des gens

Publié le 27 septembre 2018 à 15:17, modifié le 27 septembre 2018 à 17:36

Par: CIMTCHAU

Des Acadiens montent aux barricades pour empêcher que les libéraux ou les progressiste-conservateurs créent une coalition avec l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick.

La communauté acadienne du Nouveau-Brunswick est inquiète. Le résultat des élections de lundi laisse croire que des partis politiques tentent de s’allier avec d’autres pour gouverner la province. Les Acadiens refusent une coalition avec l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick. « Ses principales positions sont de dire que la dualité et le bilinguisme coûtent cher, que ce n’est pas bon pour notre province. Ils veulent nous enlever nos acquis et ce n’est pas plus compliqué que ça », affirme le directeur général de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, Frédérick Dion.

L’organisme a initié, mercredi, une lettre pour dénoncer toute coalition avec ce tiers parti qui a obtenu trois sièges aux élections. « On voit des discours qui sont clairement intolérants à l’égard de la communauté francophone et acadienne. Il faut que tous les autres partis disent non à ce genre de façon de faire de la politique au Nouveau-Brunswick », ajoute Frédérick Dion.

Une quinzaine d’organismes acadiens et une trentaine de maires francophones ont signé la lettre. C’est le cas du maire de Tracadie. « L’éducation, notre langue et la santé sont primordiales pour les francophones. C’est essentiel de pouvoir être servi dans notre langue et c’est une priorité au Nouveau-Brunswick le bilinguisme. C’est une valeur que l’on va certainement défendre », explique Denis Losier.

Le maire est d’avis que la communauté acadienne doit s’unir pour conserver ses acquis. « C’est revenir en arrière. Je pense que ce n’est pas une bonne prise de position. Si l’on veut avancer et évoluer, il faut réaliser que dans la province du Nouveau-Brunswick il y a des différences. Il y a le français et il y a l’anglais », mentionne Denis Losier.

Devant le grand engouement de la population, l’Association francophone des municipalités a aussi lancé une pétition. « Il y a un fort mouvement, il y a une montée aux barricades et il y a un signal très clair de dire qu’il ne faut pas jouer avec nos droits linguistiques au Nouveau-Brunswick », exprime Frédérick Dion.

La pétition compte jusqu’à maintenant près de 3000 signataires.