Le Malin, réputé pour ses baignades en rivières n’opérera pas cet été. Ainsi, personne n’encadrera le secteur tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas de conclusion au conflit qui oppose le Malin au Camp Bonaventure.

« On va avoir des débordements c’est clair, il va y avoir des choses qui vont se passer, mais on ne sait pas comment ça va être encadré encore aujourd’hui », lance le maire de Bonaventure, Roch Audet.

Conséquence… le secteur sera laissé à lui-même. Aucune surveillance pour les baignades, aucun services sanitaires, ni service de stationnement.

« Cette année c’est sûr qu’il est un peu tard pour reprendre les discussions on ne pourra pas engager… il est trop tard pour engager des sauveteurs etc. Mais que dans le futur on trouve un moyen, une piste d’entente parce que c’est clair qu’il va falloir encadrer les gens sur le site du Malin éventuellement », mentionne le Directeur de la ZEC de Bonaventure, André Hébert.

Très connu depuis des années, le site risque d’attirer touristes et résidents du secteur. Les autorités craignent des débordements… et espèrent que le civisme prévaudra.

« Je pense que c’est à la population de faire attention aussi à ce niveau-là de garder… de faire preuve de civisme, si jamais ils se présentent sur ces lieux-là. De faire preuve de civisme, de faire attention à ce qui se passe et il ne faudrait pas qu’il arrive quelque chose cet été, je pense qu’on regretterait tout ça. Donc il faut prendre des mesures sécuritaires, mais pour l’instant on n’a pas de solution parce que ce qu’on a proposé ça n’a pas fonctionné », explique le maire de Bonaventure.

La ZEC avait proposé de faire la gestion des lieux pour assurer l’entretien sans surveillance accrue mais le Malin a balayé l’offre de revers de la main.

« Au moins, si les gens y vont, s’il vous plait, ramassez-vous, ne laissez pas de déchets sur le bord de la rivière. C’est important de préserver l’écosystème de la rivière Bonaventure. C’est un joyau de la Baie-des-chaleurs et il faut le protéger », demande le directeur de la ZEC.

La rivière Bonaventure n’appartient à personne… par contre, plusieurs des berges communes sont des propriétés privées.

« C’est les propriétaires en fin de compte qui ont une responsabilité au niveau des débordements, nous on n’a pas nécessairement de poids », ajoute le maire Audet.

Dans les dernières années, le Malin attirait de nombreux touristes… parfois plus de 1000 personnes pouvait se trouver dans le secteur. Afin de garder une belle cohésion dans l’écosystème récréatif, pêcheurs, baigneur et sportifs nautiques devront faire leur part.