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Le Restigouche au cœur de la révolution de la fabrication du ciment

Publié le 8 novembre 2022 à 16:28, modifié le 8 novembre 2022 à 16:28

Par: Louis-Philippe Morin

En lien avec l’initiative de transition énergétique au Nouveau-Brunswick, le gouvernent fédéral a investi 1,2 millions de dollars dans un projet pour rendre la fabrication du ciment plus verte.

La fabrication du ciment est responsable, à chaque année, de 7 à 8% de tous les gaz à effet de serre produits mondialement. Une solution néobrunswickoise, la pouzzolane, pourrait révolutionner ce secteur de l’économie.

« Cette pouzzolane-là, cette roche-là, ce qu’elle va faire… on va la réduire en poussière pour faire ce qu’on appelle de la pouzzolane. Ça va faire en sorte que les émissions de gaz carbonique seront quasiment nulles. », clame René Arseneault, député de Madawaska-Restigouche

À la grande surprise, le sous-sol du Restigouche regorge de pouzzolane, une matière qui avait fait ses preuves dans les constructions de l’antiquité.

« Donc, la pouzzolane… Pourquoi les structures ont vécu deux mille ans à Rome ou dans les pays qui l’ont utilisée? C’est que la pouzzolane donne au ciment une vie beaucoup plus longue. », sourit Guy Rousseau, président de Cimbec

Mardi matin, les initiateurs de cet ambitieux projet, expliquaient aux élus du Restigouche comment leur idée était porteuse d’avenir.

« Et l’industrie du béton pourrait être aussi utilisateur. Quand c’est en poudre, c’est comparable à du ciment qui pourrait être incorporé par l’industrie du béton préparer. », ajoute Réjean Carrier, président de Carboniq

Inspiré par l’initiative, le gouvernement du Canada a octroyé un montant d’un peu plus d’un million deux cent mille dollars pour la première phase du projet. Les entrepreneurs responsables de cette innovation voient grand pour leur entreprise.

« On dit partout dans le monde, mais on va regarder du côté de la vallée du Saint-Laurent et des Grands Lacs, dans un premier temps. Il faudrait que ce projet serve à décarboner l’industrie canadienne, l’économie canadienne. », renchérit monsieur Carrier

Le projet réunira les différentes communautés du secteur.

« C’est le projet parfait pour l’entièreté du nord du Nouveau-Brunswick. Je le dis souvent : la province ne réalise peut-être pas qu’il y’a des municipalités après Miramichi. La province du Nouveau-Brunswick devrait savoir qui il y a des gens qui restent ailleurs au nouveau Brunswick. », explique Derek Mulcahy, conseiller à la communauté Ugpi’Ganjig

Une usine qui broierait la pouzzolane pourrait être construite au cours des prochains mois… À partir de ce point, la ressource pourrait être envoyée partout au Canada, et dans le monde, via le port de Dalhousie.

« La région du Restigouche ici, va devenir le centre d’attraction de toutes les cimenteries de la planète qui veulent se conformer aux normes. », conclue monsieur Arseneault

L’initiative permettra de créer environ 500 emplois pour la construction de la future usine… dans laquelle travailleront environ 170 personnes à temps plein. On prévoit éliminer 4 millions de tonnes de gaz à effet de serre avec cette initiative par année. L