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Le casse-tête du retour à l’école

Publié le 28 avril 2020 à 19:35, modifié le 28 avril 2020 à 19:42

Par: CIMTCHAU

Plusieurs questions restent en suspens à la suite de l’annonce de Québec hier, concernant la réouverture progressive des écoles primaires. De nouvelles normes devront notamment être mises en place. Les intervenants ont moins de deux semaines pour s’adapter.

Sylvain Brousseau ne sait toujours pas combien d’élèves pourront monter à bord de ses autobus le 11 mai prochain. Mais, il sait que de ses 45 chauffeurs, le tiers d’entre eux sont âgés de 60 ans et plus.

« Il y en a qui m’ont carrément dit “non”, qu’ils n’étaient pas prêts à revenir, en raison de problèmes de santé ou par choix. Mais, la plupart des conducteurs m’ont dit avoir hâte de revenir », relate Sylvain Brousseau, directeur de l’entreprise de transport Camille Mailloux R.D.L..

La Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup entend communiquer cette semaine avec tous les parents d’élèves afin d’avoir une idée du nombre d’enfants qui reviendront en classe. Une rentrée qui ne sera pas comme les autres.

« Nous avons des écoles avec 400 élèves, je pense entre autres à Saint-François-Xavier, à Rivière-du-Loup, ou Sacré-Coeur, à La Pocatière. C’est sûr qu’au niveau des espaces communs, ça va poser un défi d’aménager ces espaces. Mais, ce qui va nous permettre de le faire, c’est la réponse des parents », explique Antoine Déry, directeur général de la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup.

Complexe pour les milieux de garde également

Tout comme le retour à l’école, celui en CPE ne sera pas obligatoire.

« Si le parent ne préfère pas envoyer leurs enfants dans nos installations, il ne sera pas pénalisé. Sa place sera conservée jusqu’à ce qu’on réouvre à 100% », précise Mary-Ève Gauvin, directrice générale au CPE Jardins Jolis.

Québec entend compenser financièrement ces services de garde en plus de leur fournir du matériel de protection. Ces mesures ne s’appliqueront pas aux milieux privés non reconnus, qui se sentent laissés pour compte.

« Il va peut-être simplement me rester une place sur six, parce qu’on n’a pas encore beaucoup de directives pour les écoles. On priorise qui? Qui doit avoir la place plus que l’autre? On est vraiment seul dans cette réalité. C’est déchirant et très stressant », fait valoir Hadéson Hodgson, éducatrice en milieu familial privé.

Avec des ratios éducatrice-enfants réduits de moitié, l’Association Québécoise Des Milieux Familiaux Éducatifs Privés craint qu’on impose une faillite à ses membres.