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L’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie veut améliorer le sort des aide-pêcheurs

Publié le 30 novembre 2017 à 16:45, modifié le 30 novembre 2017 à 16:45

Par: CIMTCHAU

L’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie reconnaît une certaine iniquité salariale au sein des aide-pêcheurs gaspésiens et se dit préoccupée par les améliorations qu’il y a à apporter à leurs conditions de travail.

L’organisme qui représente plus de 70 capitaines propriétaires avait de prime à bord refusé de répondre à nos questions. Le directeur général de l’Association s’est ravisé ce matin.

Rappelons que Gilles Albert, un aide-pêcheur de Newport, dénonçait, preuve à l’appui mardi, une iniquité flagrante dans le traitement salariale des aide-pêcheurs gaspésiens. Il constate qu’un aide-pêcheur travaillant pour les communautés autochtones peut être payé jusqu’à quatre fois plus qu’un autre qui travaille pour certains propriétaires de bateaux non autochtones. M. Albert faisait allusion à une iniquité salariale variant entre 25 000 $ et plus de 100 000$, exactement pour le même travail effectué dans une saison de pêche, dépendamment de l’employeur.

Le directeur général de l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie a tenu à préciser ce matin que ce genre d’iniquité présente dans l’industrie n’existe pas au sein de ses membres. Il assure par ailleurs que ceux-ci sont préoccupés depuis longtemps par la question des conditions de travail des aide-pêcheurs gaspésiens.

« Si on veut assurer l’avenir de notre industrie de la pêche pour les ressources humaines, parce ce sont des personnes qui travaillent sur des bateaux. Donc, il y a tout l’aspect de la sécurité, il y a tout l’aspect de l’équitabilité dans les revenus. Ça je pense qu’il y a des améliorations à apporter », dit Jean-Pierre Couillard.

Le directeur de l’ACPG a par ailleurs tenu à apporter des nuances quand aux iniquités rapportées par monsieur Albert.

Monsieur Couillard estime que d’offrir moins de 25 000 $ à un aide-pêcheur pour toute une saison de pêche serait de nature plutôt exceptionnelle. À savoir quel était le salaire moyen accordé aux aide-pécheurs à l’emploi des membres de son association, voici ce qu’il a répondu : « La moyenne pourrait se situer, moi je pourrais facilement dire, en étant le plus conservateur à la baisse, je pourrais dire 40 000 $ , tout dépendamment du travail du pêcheur. Je suis d’accord qu’il y a des exceptions à la règle et qu’il y en a qui payent mal leurs pêcheurs mais c’est pour ça que nous on travaille doucement de rendre ça de façon uniforme ».

D’autres réactions à notre reportage…

Le porte-parole de l’opposition officielle à Québec en matière de Pêcheries a vivement réagit à l’écoute de notre reportage : « Il y a toujours ben des limites à  exploiter le monde. Je vais vous le dire comme ça. Il y a quelque chose qui ne marche pas quelque part. Je veux bien que les entreprises fassent des revenus, mais à un moment donné, il faut aussi s’assurer que les gens soient payés de façon décente », a dit le député André Villeneuve.

Un représentant de crevettiers ayant leur port d’attache à Rivière-aux-Renard a tenu aussi à préciser que son groupe composé d’une quinzaine de capitaines propriétaires payent leurs aides-pêcheurs à pourcentage.

« Ils gagnent entre 6 et 10%, ce qui représente entre 45 et 100 000$ par année. Ceux qui sont payés à pourcentage ne seraient jamais payé en-dessous de 45 000$ selon moi », assure Sébastien Paré, capitaine propriétaire.

La ministre du Revenu nationale et députée de Gaspé ainsi que le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie ont aussi été interpelés, mais ont décliné notre invitation à commenter.