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Laissée à elle-même à Punta Cana

Publié le 7 septembre 2017 à 17:15, modifié le 2 octobre 2017 à 21:14

Par: CIMTCHAU

Tous les yeux sont tournés présentement vers l’ouragan Irma. Le phénomène, qui est d’une rare puissance, touche aussi des gens de nos régions. Imaginez être à 3 000 kilomètres de chez vous, loin de vos proches, laissé à vous-même, coincé au cœur de cet ouragan de catégorie cinq. C’est une situation qu’une jeune femme de Rivière-du-Loup a dû vivre.

Mylene Gagnon se trouve présentement à Punta Cana avec une amie. Mercredi matin, l’état d’urgence a été déclaré là-bas. Sunwing Airlines a rapatrié seulement ses clients canadiens qui avaient un vol de prévu hier ou aujourd’hui. Les autres ont été laissés pour compte, c’est le cas de Mylene et son amie. Heureusement l’ouragan a dévié de sa trajectoire au courant de la nuit mais il devait selon les prévisions s’abattre directement sur elles. «On avait rentré les choses du patio. On avait tassé le matelas, on a dormi sur un seul matelas les deux ensemble. Ici dans la salle de bain c’était notre petite barricade. On avait mis des serviettes dans la douche. On avait notre eau, notre nourriture et on avait mis des coussins au cas où. On avait caché nos valises dans le garde-robe si jamais il y avait quelque chose.»

Mylene Gagnon en a gros sur le cœur et est en colère contre sa compagnie aérienne. Elle s’est sentie abandonnée. Pas moyen d’avoir de l’information. Même ce matin, Mylene n’a aucune idée de la suite des choses, Heureusement elle a eu le soutien moral de son agence de voyage sans qui, elle dit qu’elle n’aurait pas pu passer à travers: «C’était la dernière fois de ma vie que je vais prendre Sunwing. Je ne vais jamais conseiller à quelqu’un de prendre Sunwing. C’est bien beau quand on fait un voyage et que tout va bien. Mais le jour où ta vie est en danger, bien pour eux ce n’est pas plus important que les bancs dans un avion.» Karelle Bélanger, propriétaire de Voyages Ciel d’Azur, se demande ce qui s’est passé chez le fournisseur: «Cubana Airlines et Sunwing des fois ils sont un petit peu moins cher. Mais des fois c’est le petit plus qu’on a, même à destination ou en frais de transporteur, je crois que des fois ça vaut la peine de se poser la question justement quand il arrive des situations comme ça. Ça nous fait réfléchir.»

Claire Bouchard elle, a eu plus de chance. Aussi en vacances à Punta Cana, elle a été rapatriée par son transporteur Air Transat mercredi matin: «On fait les bagages, on ne déjeune pas, on embarque dans les autobus qui arrivent et ça se bousculait un peu. Il y en a qui se bousculaient plus que d’autres.»

Confortablement assise dans sa cuisine aujourd’hui, elle réalise qu’elle s’en est très bien tirée. «Je n’y retournerai pas dans ce temps-ci, non! On va y retourner en hiver, ça va être plus sûr», lance-t-elle en riant.