La plage, l’immense lac et la forêt verdoyante du Lac de l’Est sont désormais protégés par le Gouvernement du Québec. Après 10 ans d’attente, le maire de Mont-Carmel est heureux d’avoir gagné sa bataille.

« Ça fait ma journée! » S’exclame Pierre Saillant, maire de Mont-Carmel.

« J’étais vraiment fier, parce que ça fait quand même 10 ans qu’on travaille après ça. »

« On faisait partie des 7 merveilles du Bas-Saint-Laurent, y’en manquait 3, pis là on est t’en train d’embarquer tranquillement. »

Et c’est aussi une bonne nouvelle pour les résidents de Mont-Carmel.

Le Lac dans l’ombre

En 2013, les élus du Bas-Saint-Laurent avaient ciblé sept territoires naturels à protéger. Trois avaient été mis sous réserve en décembre 2020…mais le Lac de l’Est semblait jusqu’ici oublié.

« C’est le fruit aujourd’hui d’un travail de très longue haleine, qui a demandé beaucoup d’efforts et de détermination et de concertation », affirme Patrick Morin, directeur adjoint, Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent.

« C’est vraiment dommage que ça prenne autant de temps, ça pourra pas prendre autant de temps pour les prochaines. »

Pourquoi de si longs délais? C’est que de possibles projets éoliens freinaient la possibilité de conserver la biodiversité.

« Comme ça se superposait à l’aire protégée, ça bloquait le projet d’aire protégée, tout comme c’était une contrainte pour le projet éolien. »

Un compromis a dû être trouvé. Soit de déterminer une zone où il n’y aura aucune éolienne.

« On le retire du projet d’aire protégée, ça permet de définir la localisation des éoliennes. Et une fois que ça va être fait, on peut le réintégrer en tout et en partie. »

Un futur essor touristique

Selon les élus, cette aire protégée permettra de stimuler l’industrie touristique.

« Ça va nous emmener des touristes, c’est très très très important. Après ça on fera des sentiers pédestres, pis on va travailler sur ça », conclut monsieur Saillant.

C’est également ce qu’affirme Mathieu Rivest, député de la Côte-du-Sud : « Le Lac-de-l’Est est une véritable richesse naturelle pour la MRC de Kamouraska. C’est un important levier de développement économique pour les municipalités et les entreprises d’ici. Je suis certain que la mise en réserve de ce secteur par le gouvernement du Québec aura pour effet de multiplier les impacts positifs de ce lac, qui est déjà très précieux pour les Kamouraskois et Kamouraskoises. »

C’est maintenant environ 17% du territoire Québécois qui est sous réserve. Le Gouvernement provincial vise d’atteindre sa cible de 30% en 2030.