Une nouvelle tendance se dessine parmi les acheteurs de propriétés au Madawaska. Plusieurs sont des gens provenant d’ailleurs au Canada ou des États-Unis, qui ont des liens ou non avec la région, qui choisissent de s’y établir pour un retour au bercail ou leur retraite.

«Cette année avec la pandémie, les gens de l’extérieur ont tendance à vouloir venir s’installer dans nos petits milieux, sortir des grands centres, de déménager ici même dans notre région + 5 :15 ils veulent un beau petit coin à eux avec un beau terrain», a indiqué Louise Carrier de l’agence Keller Williams Capital Realty.

«Les clients qui sont à Montréal ou Vancouver, ils vont vendre leur propriété 1 M $ ou 1,5 M $ et s’en viennent ici et achètent la même propriété pour 300 000 $. Ils peuvent prendre leur retraite sur la balance de la vente», a souligné Jean LeBlond, propriétaire de l’agence Riviera Real Estate.

À l’inverse, André Tremblay et sa conjointe quitteront bientôt la région pour retourner vivre au Québec après plus de 30 années passées à Edmundston. Sa propriété a été achetée par des gens de l’Ontario.

«Je suis content, ça faisait 15 qu’on était en vente. On a essayé plusieurs agences pis là, on a mis cette agente-là et en trois mois, c’était vendu. Mais qu’on ferme la porte, ça va être une page qui va virer», a-t-il précisé.

Les agences immobilières sont constamment à la recherche de propriétés dans un marché actuellement favorable aux vendeurs. Situation inhabituelle, plusieurs offres sont parfois sur la table pour une même maison.

«Ce qu’on voit de plus en plus, ce sont des offres multiples. Cette semaine, on va avoir une propriété avec 10 ou 12 visites et il y a des personnes qui ont déjà fait des offres d’achat», a laissé entendre Jean LeBlond.

Le travail des agents immobiliers a aussi changé puisque bon nombre de ces transactions ont été conclues via des visites virtuelles.

«L’inspecteur a fait cela de façon virtuelle avec l’acheteur et avec l’agente d’immeubles. C’est comme cela que cela a été vendu», a fait remarquer André Tremblay.

Des propriétés de toutes les gammes de prix ont trouvé preneur.

«On a réussi à vendre des propriétés qui étaient moins populaires. Il y a une grande demande pour les propriétés en bas de 100 000 $», a dit Louise Carrier.

«Les maisons de 250 000 $ et moins se vendent comme des petits pains chauds; on a besoin de propriété de cette gamme-là», a convenu Jean LeBlond.

Même si la vente immobilière se porte bien, il n’est pas question pour l’instant de surenchère sur le prix des propriétés au Madawaska contrairement à ailleurs dans d’autres grands centres au Nouveau-Brunswick.

«Edmundston et région, on est juste stables, beaucoup moins de négociations et on retrouve des preneurs à ces prix-là», a mentionné Louise Carrier.

Selon les agents immobiliers, il n’est pas rare ces temps-ci qu’une propriété trouve preneur quelques jours à peine après sa mise en vente.