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La survie de leur église en jeu : des citoyens de Saint-Placide se mobilisent

Publié le 14 avril 2023 à 14:22, modifié le 14 avril 2023 à 14:23

Par: Jérôme Gagnon

Ce n’est pas un secret, plusieurs églises de nos régions doivent se reconvertir. La tendance s’accélère. La communauté de Saint-Placide, à Baie-Saint-Paul, bataille depuis près de 10 ans afin de conserver le bâtiment patrimonial.

Cette petite église, érigée en 1860, représente beaucoup pour la communauté de Saint-Placide. Durant toutes ses années, le bâtiment a été un lieu de rassemblement unique, dont plusieurs souvenirs habitent toujours les résidents.

« Les funérailles de mon père, le mariage de ma fille, le baptême de mes enfants, cela a une certaine valeur monétaire, mais pour moi cela a une grosse valeur », explique le citoyen Guy Côté, qui craint de voir disparaître l’église après avoir assisté à ce scénario avec la salle paroissiale dans les années 80.

Devant les mêmes turbulences que vivent les églises des petites localités du Québec, un comité pour sa conservation a vu le jour. Dans les dernières années, l’église a été maintenue à bout de bras par les citoyens grâce à des activités de sociofinancement.

« Quand on a appris qu’il allait vendre l’église en 2015 parce qu’il manquait 5000 $, on s’est mobilisé et les cinq années suivantes, on a gagné entre 5000 et 6000$ à chaque année », raconte Claire-Lise Éminet, membre de ce comité.

Sauf que la pandémie est venue freiner leur momentum. La paroisse Saint-François-d’Assise a dû mettre finalement la clef sous la porte en janvier dernier.

« Il a été vraiment annoncé que l’église allait être vendue et il fallait trouver une solution », précise la femme.

« On y tient et on veut y faire des activités », souligne Maurice Bouchard, qui participe également aux actions du groupe.

Mais la communauté n’a pas dit son dernier mot. Une résidente du village ravive l’espoir en proposant d’acheter l’église pour la convertir en centre communautaire.

« Tout ça est conditionnel par le fait que cette personne puisse acheter l’église, c’est-à-dire que le prix qui va lui être demandé est accessible », dit Mme Éminet.

« L’église a actuellement besoin de réparation, elle a besoin de mise aux normes et a besoin d’amour », avance de son côté M. Bouchard

Des négociations se poursuivent entre la citoyenne et la paroisse. L’objectif est qu’un OBNL s’occupe de la gestion du bâtiment. Les citoyens se croisent les doigts.

« On n’a pas de plan B.  C’est ça ou c’est rien », alerte la citoyenne préoccupée.