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La pénurie de main d’oeuvre touche les résidences pour aînés

Publié le 16 novembre 2018 à 12:23, modifié le 16 novembre 2018 à 17:22

Par: CIMTCHAU

La pénurie de main d’œuvre touche les résidences pour aînés à la grandeur de la province. La situation donne des maux de tête aux responsables des ressources humaines. La problématique est telle qu’on en a fait la thématique d’un congrès cette année.

En neuf ans à la présidence du Regroupement québécois des résidences pour aînés, Yves Desjardins n’a jamais vu quelque chose de semblable.

La pénurie de main d’œuvre s’étend de plus en plus dans le réseau des résidences privées au Québec.

Il faudra que l’industrie change sa façon de faire selon lui.

« Ce n’est plus comme avant où on mettait une annonce dans le journal et on attendait, on recevait des candidatures. Maintenant, il faut aller sur le terrain et on est en compétition avec même d’autres industries», a mentionné Yves Desjardins.

Aussi cliché que ça puisse paraître, les acteurs du milieu s’entendent tous sur un point : Un environnement positif demeure la clé pour attirer de nouveaux talents.

Pour le directeur des ressources humaines chez Les Résidences aux Quatre Saisons, Robert Leroux, la recette est simple.

« Bien il y a des incitatifs, mais ce qui demeure le plus efficace, c’est d’avoir un bon milieu de travail», a-t-il indiqué en entrevue avec CIMT Nouvelles.

Même son de cloche du côté de la présidente des Résidences Soleil, Nataly Savoie.

« La personne pour nous autant au niveau des résidents que des employés, c’est important qu’elle se sente valorisée, qu’elle se sente chez elle», a-t-elle ajouté.

Chaîne la plus importante au Québec avec 7 000 locataires, les Résidences Soleil ont déjà pour leur part entamé un virage pour répondre à la nouvelle réalité de l’industrie.

« On doit faire en sorte de regarder comment est-ce qu’on peut être plus intéressant pour les jeunes mères de famille pour tenter de concilier», a-t-elle raconté.

Selon une étude réalisée par une firme de chasseurs de talent, CORTO.REV, les directions de résidence doivent cibler davantage les candidats potentiels. Il y aurait six bassins intéressants. Ce serait une erreur de viser trop large selon eux.

«Nous en faisant notre étude et en allant sur le terrain, on s’est rendu compte qu’il y avait oui avec les immigrants, les jeunes peu qualifiés, les cuisiniers du monde de la restauration qui n’ont plus le goût de travailler dans les restaurants, est-ce qu’ils peuvent venir travailler en résidence», a expliqué la consultante et associée de la firme, Flora Lhote.

À l’heure actuelle, il y a près de 1 800 résidences privées au Québec qui accueillent environ 140 000 aînés au total.

Le vieillissement de la population risque d’accentuer ce fléau, puisque selon le Regroupement, ce sont 5000 unités qui doivent être construites chaque année jusqu’en 2037 pour répondre à la demande.