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La pêche aux coques : un patrimoine immatériel méconnu

Publié le 28 avril 2023 à 14:24, modifié le 28 avril 2023 à 14:24

Par: Louis-Philippe Morin

Des chercheurs de la Gaspésie proposent des initiatives afin de valoriser la pêche aux coques et conserver cette tradition gaspésienne en tant que patrimoine immatériel. Le Cégep de la Gaspésie, l’Écomusée Tracadièche et le CIRADD ont dévoilé les résultats d’un travail de plus de 18 mois sur la question.

Chaque printemps et chaque automne, des centaines de pêcheurs s’équipent et partent à la pêche aux coques… une tradition centenaire dans la Baie-des-Chaleurs.

« C’est une tradition familiale. Il y a des gens de tout âge qui revivent cette tradition, ce changement de saison qui s’opèrent entre l’hiver et le printemps à travers cette activité qui fait partie de la tradition. », affirme Paul Lemieux, historien et directeur de l’Écomusée Tracadièche.

Financés par le ministère de la Culture et des Communications, les partenaires veulent que la pêche aux coques soit reconnue comme un patrimoine immatériel.

« Ça reste une activité culturelle qui est ancrée dans le territoire, dans la communauté. Ça se fait depuis fort longtemps. On a même fait des recherches documentaires, historiques, pour voir jusqu’à où ça va et ça va vraiment loin. », constate Esteban Figueroa, chercheur au CIRADD.

Comme pour tout, les traditions ont tendance à se perdre. L’équipe propose donc des solutions pour la transmission de cette pratique ancestrale.

« Nous ce qu’on vise, c’est à faire connaître cette pratique au plus grand nombre de jeunes. C’est très ciblé. C’est dans une région. », admet monsieur Figueroa.

Pour ce faire, des causeries auront lieu cet été et à l’automne. On désire aussi organiser des rencontres scolaires pour initier les jeunes à cette activité. De plus, six capsules vidéo ont vu le jour sur les médias sociaux et abordent plusieurs thèmes relatifs à cette tradition ancestrale. Le CIRADD s’est aussi intéressé à l’occupation durable du territoire en relation avec cette pêche.

« On souhaiterait que de plus en plus de communautés se développent localement de façon durable. C’est une façon, peut-être d’assurer une certaine sécurité pour certaines personnes… Sécurité alimentaire bien sûr. », termine le chercheur.

Québec pourrait accorder une reconnaissance de patrimoine immatériel à la pêche aux coques dans les prochains mois.