Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

La langue française en perte de vitesse au Nouveau-Brunswick

Publié le 17 août 2022 à 16:17, modifié le 17 août 2022 à 16:17

Par: Louis-Philippe Morin

Le français recule de 1,6% depuis 5 ans au Nouveau-Brunswick. Une tendance nationale…

Au Canada, le français continue de perdre du terrain en comparaison de l’anglais. Statistique Canada évalue que la langue de Shakespeare s’accroît dans toutes les provinces y compris le Nouveau-Brunswick.

Selon Statistique Canada il y a plus de gens qui parlent français comme première langue au pays. Mais, en proportion de la hausse de la population, il y a dans les faits moins de gens qui parlent la langue de Miron. Au Nouveau-Brunswick, le français parlé comme première langue a diminué de 1,6% en 5 ans. Sue Duguay de la Société acadienne du Nouveau-Brunswick hausse les sourcils…

« Pas surprise à ce niveau-là. Surtout du fait qu’on sait qu’il n’y a pas eu d’actions positives prises par les gouvernements pour contrer cette tendance-là. »

Depuis 1971, la tendance à la baisse de la langue française s’observe partout au pays. Les craintes sont nombreuses sur le terrain.

« C’est un peu inquiétant parce que les jeunes parlent beaucoup plus anglais facilement. », nous raconte cette dame.

« Un peu inquiétant. C’est sûr qu’on est facilement anglicisé. Surtout nous autres, les Acadiens. Beaucoup beaucoup d’Acadiens vivent dans des endroits anglophones. », rajoute celle-ci.

Dans la province, des efforts quotidiens sont effectués pour renverser la tendance, mais le combat est difficile.

« L’anglais prend vraiment de la place. Ça touche beaucoup sur le principe de bilinguisme. Donc, à nous, en tant que francophones, de pouvoir pallier à ça et de trouver des résolutions pour ça. », soutient Yan Chris de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick.

Statistique Canada observe que la plupart des arrivants qui ne parlent ni le français ni l’anglais ont une préférence marquée pour la seconde. Selon SANB, il faut revoir les plans d’immigration de la province.

« La cible que l’on a présentement, au niveau provincial, ne vient pas corriger les faibles cibles qu’on a eues dans le passé. On ne peut pas contrer une diminution démographique si, dans le temps, les cibles étaient déjà trop faibles. Au jour d’aujourd’hui, on a encore des cibles trop minimes. », constate Sue Duguay

Le français a trouvé le moyen de survivre dans la seule province bilingue du Canada. Il faut demeurer positif croit Valérie Lévesque de la FJFNB

« J’ai encore espoir au niveau de la francophonie, ici, au Nouveau-Brunswick. »

Sans que ce soit de la pensée magique, l’énergie d’une culture et d’une langue peut la faire survivre.