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La Commission sur l’avenir des médias s’ouvre à Matane

Publié le 30 septembre 2019 à 10:50, modifié le 1 octobre 2019 à 09:44

Par: David-Alexandre Vincent

La Commission sur l’avenir des médias était de passage à Matane aujourd’hui. Une quinzaine d’entreprises médiatiques du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ont fait part de leurs défis, dont vos stations de télévision locale CIMT et CHAU.

Des syndicats et des élus du Bas-Saint-Laurent ont présenté leur point de vue sur la crise qui secoue le secteur médiatique.

Des pistes de solutions ont été évoquées comme la mise en place de crédit d’impôt pour le salaire des journalistes. Certains proposent aussi que les grands joueurs comme Google ou Netflix soient taxés et que cet argent puisse servir à financer les médias régionaux.

Pierre Harvey, le directeur de CHAU-TVA, explique qu’à l’ère du numérique, la télévision doit procéder à des investissements importants et que tous les types de médias font face à de grands défis.

« Ce n’était pas seulement les journaux et les quotidiens qui sont en difficulté.  Il y a d’autres médias qui rendent des services en région comme la télévision locale qui est très présente et qui constitue la source d’information première pour les gens du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie », explique Pierre Harvey.

Des élus ont aussi pris la parole pendant cette commission. Ils ont évoqué la disparition de plusieurs médias régionaux dans les dernières années. Le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup a souligné l’importance de l’information régionale.

« L’information, c’est le nerf névralgique lorsqu’on parle de la démocratie, de faire en sorte que les gens puissent se faire une idée sur les enjeux », dit Michel Lagacé.

Des radios gaspésiennes oubliées par l’État ?

Parmi les médias présents, CIEU-FM, la station de radio de Carleton-sur-Mer a fait entendre sa voix. La directrice générale soulevait le fait que les stations indépendantes, celle qui ne sont pas affiliés à un grand réseau, étaient parfois écartées des campagnes publicitaires nationales.

« Actuellement, il y a des campagnes sur le port du casque de VTT, des campagnes sur le cellulaire au volant qui sont exclues des régions. Ils ont été mises simplement dans les grands réseaux radiophoniques des principales villes du Québec », exprime Sandra Mcneil, directrice de CIEU-FM.

Dans les dernières années, plusieurs journaux bas-laurentiens gaspésiens ont fermé leurs portes ; preuve que les difficultés sont bien réelles.

« Je pense que le travail des membres de la commission, quand on entend les témoignages, ça vient vraiment te pousser à trouver des solutions. À partir de ce que les gens viennent dire en commission, tu as vraiment le pouls terrain. Et ça, c’est important », dit Lise Thériault, représentante du Parti libéral du Québec et présidente de la Commission de la culture et de l’éducation.

La Commission se déplacera le 11 octobre en Abitibi-Témiscamingue. Les différents témoignages entendus devraient permettre de trouver des pistes de solution à la crise que traversent les médias.