La vie de Romain Castonguay a basculé en 2008. Le conducteur d’un camion a été atteint à la tête par une roche alors qu’il circulait sur l’autoroute 20, à Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

Il a subi une fracture ouverte à la tête et un traumatisme crânien sévère. Il a été plongé dans un coma pendant 11 jours.«Je l’ai eu sur le dessus de la tête ici. Elle a traversé le pare-brise.  Je roulais 100 km/heure. Avec la vitesse de la roche, ça fait 153 km. C’est tout un impact», a-t-il fait remarquer.

Ce jeu dangereux a changé sa vie. «J’ai perdu mon ex. J’ai perdu ma maison. J’ai donné la moitié.  J’ai tout perdu.  Une chance que j’avais mes filles, a déclaré l’homme qui habite maintenant Rivière-du-Loup.

Aujourd’hui, il est outré par l’histoire d’automobilistes devenus la cible de malfaiteurs. Des pommes lancées d’un viaduc ont percuté le pare-brise d’un véhicule sur l’autoroute 20 à Saint-Ignace en fin de semaine.

«Ça me fait mal en dedans quand tu vois ça», a-t-il dit.

Neuf ans après son accident, il peine à croire que certaines personnes s’amusent encore à un tel jeu. «Ils n’ont pas de tête. Ils font exprès pour faire des coups de même. Je les emmènerais au centre Charon pour s’occuper des handicapés pendant un an sans paye. Comme ça, ils comprendraient», a affirmé Romain.

La Sûreté du Québec enquête toujours sur le dossier de Cap-Saint-Ignace. Pour l’instant, aucun développement majeur dans cette affaire. Romain Castonguay espère que justice sera faite.  Dans son cas, les policiers n’ont jamais mis la main au collet des responsables de son accident.