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Infrastructures publiques : les coûts explosent

Publié le 12 mars 2020 à 18:23, modifié le 12 mars 2020 à 18:25

Par: CIMTCHAU

Les prix pour plusieurs infrastructures publiques, notamment sportives, semblent avoir explosés ces dernières années.

Inauguré en 2005, le Centre Premier Tech, à Rivière-du-Loup, contient 2 800 places assises. Le bâtiment a été construit pour la somme de 8 M$, sans oublier que le système de réfrigération a dû être changé depuis au coût de 2,3 M$.

En 2009, le Centre Bombardier, à La Pocatière, était érigé au coût de 12 M$. L’amphithéâtre est doté de 1000 sièges. Différentes salles augmentent la capacité d’accueil de l’infrastructure. On y retrouve notamment des loges, contrairement au Centre Premier Tech.

À Edmundston, le Centre Jean-Daigle a ouvert ses portes en 2017. Plus moderne, le complexe contient 2400 places en mode glace, des loges, ainsi qu’un tableau d’affichage avec écrans gants. Le prix : 21 M$.

Comment expliquer cette folie des grandeurs ?

« Une des grandes raisons, c’est le manque de volonté des municipalités pour bien contrôler les coûts », avance Renaud Brossard, directeur pour le Québec de la Fédération canadienne des contribuables.

« Quand on dépense l’argent d’autrui, le coût et la qualité ne nous dérange pas nécessairement. L’argent des contribuables est une ressource très renouvelable », enchaîne Renaud Brossard.

Dans ce contexte, les entrepreneurs sont souvent tentés de peser plus fort sur le crayon.

« On peut le voir, entre autres, avec le projet (de mise à niveau du Stade de la Cité des Jeunes) à Rivière-du-Loup. En 2018, ce projet devait coûter 7,2 M$. En octobre dernier, c’était désormais 9,5 M$. La plus basse soumission reçue est de 13 millions. En l’espace de 2 ans, c’est une augmentation de 80 %. C’est complètement démesuré », laisse entendre l’économiste.

Et l’inflation?

Lundi soir, le maire de Témiscouata-sur-le-Lac annonçait que la Ville rehaussait le budget consacré à la construction de son nouvel aréna. L’infrastructure sportive coûtera finalement 2 M$ de plus que prévu. Gaétan Ouellet évoquait l’inflation et une augmentation du coût des matériaux pour justifier l’augmentation.

«  Le prix de l’aréna a augmenté de 22 % au cours des 5 dernières années. Selon l’Institut de la statistique du Québec, l’inflation dans les 5 dernières années représente 6,8 % », souligne Renaud Brossard.

Par ailleurs, Témiscouata-sur-le-Lac espère payer 11 M$ pour la construction d’un aréna de seulement 432 places assises.