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Inflation: les aînés doivent se serrer la ceinture

Publié le 28 novembre 2022 à 23:04, modifié le 29 novembre 2022 à 09:47

Par: Patrick Giguère

Vous êtes un travailleur à temps plein et vous avez de difficulté à joindre les deux bouts avec un salaire décent ? Imaginez gagner un maigre vingt mille dollars annuellement pour payer vos factures et l’épicerie. C’est pourtant la triste réalité de plusieurs aînés…

La flambée du coût de la vie qui a augmenté de près de 7 % cette année a eu des répercussions directes dans le portefeuille des personnes du troisième âge. D’autant plus que près du tiers des habitants de la Gaspésie est âgé de 65 ans et plus, endroit où la population vieillit plus vite que le reste de la province.

«Il y a beaucoup de choses que j’ai été obligé de faire une croix dessus comme on dit. Il y a certains petits caprices que j’aurais pu me permettre avant que je ne me permette plus», laisse tomber Bruno Cyr, un homme de 69 ans croisé dans le stationnement d’un supermarché de Carleton-sur-Mer.

«Les fins de mois, c’est souvent difficile», avoue Lise Clément.

Le président de la Table régionale de concertation des aînés de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine fait remarquer que le contexte est tout autre sur notre territoire.

« En région, il y a des pressions foncières et des affaires de même, mais je pense qu’en ville on le récent davantage avec la valeur immobilière qui a monté dernièrement», croit Bruce Wafer.

Mais tout de même, pour Lise et Bruno, comme plus de 800 000 autres Québécois doivent se débrouiller avec un maigre 20 000 dollars annuellement, puisqu’ils dépendent des prestations de sécurité de la vieillesse et du supplément de revenu garanti pour survivre.

«Ce n’est pas énorme. Quand on regarde le coût de la vie qui va seulement en augmentant moi mon salaire n’augmentera pas. Ça ne suit pas le coût de la vie», dit Bruno.

«On va acheter des cuisses de poulet en spécial au lieu d’acheter un steak. Les sorties au restaurant on doit couper ça. Ce sont des affaires qu’on doit couper, on n’a pas le choix», se désole la femme de 72 ans.

Selon une récente étude, c’est près de la moitié des aînés québécois de 60 ans et plus qui vivent dans la précarité. Ce que déplore vivement l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées.

« Dans une société riche comme la nôtre qui fait partie du G7, on est supposé de faire partie des 7 pays des plus riches du monde et de pas être en mesure de donner un revenu adéquat et digue à nos aînés qui sont les bâtisseurs de notre société. Je pense qu’au niveau sociologique on a des questions très importantes à se poser», affirme Pierre Lynch, le président de l’Association québécoise de défense des droits des retraités et préretraités.

Bruce Wafer promet de faire des pressions avec les autres Tables de concertation des aînés pour améliorer le sort des personnes âgées.

«Il n’y a pas de consensus encore, mais on est en train de réagir et de prendre nos informations puis de voir les plans d’action possible.»

L’étude propose de faire passer le revenu minimum de 20 000$ à 28 000$. La bonification de crédits d’impôt remboursables de même qu’une réduction ou le retrait des primes de RAMQ pourraient être des solutions pour permettre aux personnes âgées de vivre dignement.