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Industrie agricole : des recettes records mais pas pour les agriculteurs

Publié le 16 avril 2024 à 15:50, modifié le 16 avril 2024 à 15:50

Par: Mylene Thomas

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick s’est félicité la semaine dernière d’avoir une industrie agricole florissante. Des exportations et des recettes monétaires records ont été enregistrées en 2023. Les agriculteurs, eux, n’ont pas la même vision de la situation.

L’industrie agricole du Nouveau-Brunswick a généré des profits d’un virgule deux milliard de dollars l’an dernier. Mais ce bilan est loin de la réalité financière des agriculteurs.   « Les dépenses ont aussi augmenté on parle de 40 %, le producteur lui par exemple, sa marge va rester soit semblable pareil ou moindre, la réalité c’est qu’on n’est pas plus riche qu’on l’était » témoigne Marcel Michaud, producteur de pommes de terre. « C’est juste un côté de la médaille quand tu regardes tout le portait ce n’est pas si rose que ça là » estime Joël Lamarche, président de l’Alliance Agricole du Nouveau-Brunswick.

Leurs dépenses ne cessent d’augmenter avec les salaires, l’énergie et les taux d’intérêts sur leurs emprunts. « Les prix ont augmenté tous les intrants tout ce qui rentre dans la production en réalité le profit n’est pas nécessairement là non plus » ajoute Joël Lamarche. « Aujourd’hui, on se retrouve avec un coût de productions qui était 3500 3600 dollars puis aujourd’hui on parle de 4 500 pour produire une acre de pomme de terre » poursuit Marcel Michaud.

Ils prennent leur marge de profit pour éponger les coûts.« on se fait dire comment ça va nous coûter pour faire nos semences, mais on se fait dire combien on va vous donner pour vos produits on n’a pas grand rapport de force là-dedans » révèle le président de l’Alliance Agricole du Nouveau-Brunswick.  « Tu as un gouvernement qui change les règles et décide de changer la courbe ça c’est catastrophique pour un agriculteur, des règles établies dans des bureaux, dans une ville qui décide que c’est comme ça que ça va marcher comme ça à la campagne » expose le producteur de pommes de terre de Saint-André.

Les agriculteurs se disent même préoccupés pour l’avenir de l’industrie « soit qu’on a de l’agriculture ou qu’on s’en va vers de la nourriture faite en laboratoire. On perd des agriculteurs ils veulent juste lâcher » dit Marcel Michaud.  «On dit on a besoin d’un médecin quelques fois dans sa vie, un agriculteur c’est trois fois par jour » indique Joël Lamarche.

Selon Fredericton, les revenus agricoles du Nouveau-Brunswick ont connu l’augmentation la plus rapide au Canada depuis 2018.