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Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick : l’agriculture, un défi pour vivre

Publié le 13 février 2023 à 16:55, modifié le 13 février 2023 à 17:25

Par: Mylene Thomas

Le Nouveau-Brunswick a perdu 100 000 hectares de terres agricoles ces vingt dernières années. Le vieillissement de la population et le manque de relève expliquent ce constat inquiétant. C’est loin d’être rose pour plusieurs agriculteurs.

Les terres agricoles disparaissent. La province du Nouveau-Brunswick en compte 30% de moins depuis 20 ans, selon Statistique Canada. La rentabilité est difficile pour les agriculteurs, qui en plus de vendre leurs produits, doivent entretenir leurs champs. Pour ce producteur de vaches bovines, la ferme ne suffit pas pour vivre. «J’ai un restaurant donc on a commencé il y a une courte année ça aide à pouvoir vendre notre viande. || C’est une des seules façons que je peux survivre en agriculture, en ayant d’autres choses.» raconte Philippe Morin

 Les agriculteurs peuvent rapidement être endettés et les productions agricole et avicole ne sont pas rentables pour tous. La plupart doivent travailler deux fois plus pour y arriver. «Je dirais que la majorité des agriculteurs dans notre région ce n’est pas qu’au Nouveau-Brunswick il faut que tu aies un job ailleurs que la ferme parce que ce n’est pas payant»

Le vieillissement de la population est l’une des raisons qui expliquent la disparition de beaucoup de terres agricoles. Mais pas seulement : Ceux qui partent à la retraite sont souvent contraints de vendre leurs terres pour un projet immobilier ou du développement urbain par manque de relève. « Les jeunes ne sont pas intéressés à embarquer dans l’agriculture. C’est un gros investissement à l’origine. »

Leurs cultures dépendent aussi des conditions météorologiques. En fonction des saisons, la rentabilité peut-être encore plus critique. «Une saison où est ce que le producteur de bœuf ne peut pas faire de foin c’est deux décisions, soit il vend une partie ou acheté d’autre foin qui accumule d’autres dépenses, donc il n’aura pas de revenus ou de profit ! »

Cette entreprise de Saint-Joseph-de-Madawaska est la seule qui a pu survivre dans le secteur. Les propriétaires de la ferme située en face ont dû mettre la clef sous la porte, car endettées ils n’ont pu se relever. «Y’a des grosses terres qui se faisaient planter des terres agricoles, mais il reste plus que moi dans le coin.»

Les fermiers continuent malgré tout à rester la tête hors de l’eau, mais demandent un soutien pour préserver leurs terres et leur permettre de continuer à exploiter.