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Immeuble patrimonial : un couple sauve la grange Bhérer

Publié le 6 janvier 2025 à 16:58, modifié le 6 janvier 2025 à 16:58

Par: Jérôme Gagnon

La grange Bhérer de Cap-à-l’Aigle, cité comme immeuble patrimonial par la Ville de La Malbaie depuis 2006, sera finalement préservée par un couple de la région. La survie de la grange avait été mise en doute en mars dernier lorsque la MRC de Charlevoix-Est avait autorisé sa démolition. Jérôme Gagnon a visité le bâtiment.

Voir le reportage ci-dessus

Un nouveau souffle pour la grange Bhérer. Ce bâtiment agricole construit aux environs de 1840, avait grandement besoin d’amour. Des permis de démolition avaient même été délivrés. Attirés initialement par la résidence, ses nouveaux propriétaires sont fiers de leur acquisition.

« C’est un surplus pour nous. Un super de beau surplus. J’adorais entre autres l’extérieur du bâtiment », avoue son nouveau copropriétaire, Evans Frève.

Être propriétaire d’un bâtiment patrimonial est synonyme de défis.

« Avec tous les assureurs qu’on a contactés dès que nous avons mentionné le mot patrimoine, ça a été un non catégorique », souligne sa conjointe, Alexandra Côté.

Le couple a finalement trouvé un assureur de la région après de longues démarches. Avec l’entente du ministère de la culture et du patrimoine, ils ont pu par la suite lancer des travaux. Avant l’hiver, les nouveaux propriétaires se sont rapidement attaqués à la toiture.

« On a sécurisé le bâtiment pour l’hiver. Autrement dit, j’ai enlevé la chaume pour mettre autrement dit une bâche. En 2025, ça sera l’installation de la tôle et pour ce qui est de l’intérieur, on regarde avec le ministère, on est encore toujours à voir », explique l’homme.

Un cadeau pour les historiens

La protection du bâtiment réjouit les amoureux de patrimoine, dont la Société d’histoire de Charlevoix.

« Ce fut une belle nouvelle pendant le temps des fêtes. C’est un même un cadeau de Noël. Simplement que les bâtiments demeurent, ça témoigne du passé et c’est ce qui est important », mentionne le directeur de la Société d’histoire de Charlevoix, Christyan Harvey.

La grange-étable est reconnue notamment pour son architecture unique.

« Elle a été construite à l’époque par un mercenaire allemand. Des gens s’engageaient auprès de l’armée britannique pour faire la guerre. Il s’appelait Georges Ansiac Buhrer qui sont devenues la famille Bhérer par la suite. Alors c’est un devenu un bâtiment qu’on reconnaît un peu à l’échelle de tout le Québec et emblématique. Il y a eu un doctorat qui a été fait aussi sur la technique de construction », dit M. Harvey.

Les propriétaires souhaitent remercier le soutien de toutes les parties impliquées. Une initiative pour mettre en valeur le bâtiment pourrait voir le jour en 2025!

« Un autre panneau. Cette fois, il sera interactif 3D avec des codes QR sur la grange et histoire. Ce sont des projets qu’on verra en 2025 avec la MRC », dit Evans Frève.