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Il y a 70 ans, la moitié du village de Cabano était détruite par le feu

Publié le 8 mai 2020 à 18:30, modifié le 8 mai 2020 à 18:39

Par: CIMTCHAU

Il y a 70 ans, un important incendie détruisait la moitié du village de Cabano. Le feu avait réduit en cendres plus d’une centaine de résidences et près de mille cinq cents personnes avaient été jetées à la rue. Une journée sombre dans l’histoire du Témiscouata.

« C’est un évènement qui est venu changer complètement l’image du village », mentionne Jean-Martin Leclerc, historien amateur.

Le 9 mai 1950, une étincelle provenant d’un moulin à scie provoque un début d’incendie sur le toit d’un hangar, situé dans le haut du village. « Ces étincelles sont tombées dans un boisé derrière le presbytère et c’est tout le bas du village qui a passé au feu », poursuit Jean-Martin Leclerc.

Âgée de 7 ans à l’époque, Raymonde Leclerc, la sœur de Jean-Martin Leclerc, conserve un vif souvenir de la tragédie. « C’était un mardi matin. Il ventait fort comme aujourd’hui », se rappelle Raymonde Leclerc.

Elle se souvient des gens en détresse qui tentaient de sauver des flammes leurs meubles et leurs biens. « Ils allaient porter ça dans un champ. Ils revenaient, tout était passé au feu. »

Son père avait transporté les membres de sa famille en lieu sûr. « Il a fait trois voyages comme ça. Quand il est revenu à la maison pour tenter sauver des choses, tout a écrasé », souligne Raymonde Leclerc.

Une des « pires catastrophes au pays »

Des pompiers de Rivière-du-Loup, du Nouveau-Brunswick et du Maine ont combattu le brasier. L’armée et la Croix-Rouge ont été appelées en renfort.

« Trois jours avant, il y avait eu le feu de Rimouski. Des ressources majeures y étaient déjà présentes pour aider », rapporte Jean-Martin Leclerc.

La tragédie est qualifiée d’une des « pires catastrophes au pays », comme on peut le lire dans l’édition du lendemain du journal Le Soleil. L’entraide est venue de partout dans le monde. « Entre autres de l’Angleterre, qui a offert un coffre d’outils à tout le monde, parce qu’ils savaient qu’il fallait se construire », donne en exemple Raymonde Leclerc.

« Les évènements se sont passés au mois de mai. Puis chez nous, en septembre, on rentrait dans la maison », ajoute Jean-Martin Leclerc.

Malgré l’ampleur du sinistre, il n’y a eu aucune victime. « Je pense que s’il s’est produit un miracle, c’est celui-là », poursuit l’historien amateur.

Mais, le feu aura bouleversé de nombreux citoyens. « Chaque fois qu’il y a du feu, je réagis », confie Raymonde Leclerc, qui songe à cette sombre journée, tous les 9 mai.